195 femmes, toutes prisonnières à la prison centrale de Makala, ont été violées lors de la tentative d’évasion orchestrée dans ce milieu carcéral dans la nuit du 1 au 2 septembre 2024.
« Nous vous informons qu’il y a une audience de flagrance qui se passe à la prison centrale de Makala où 195 femmes ont été violées par certains prisonniers et une d’entre elles était décédée le 05 de suite de ce viol par 10 personnes. Je vous confirme ce nombre, et nous sommes en train de préparer nos équipes pour apporter assistance à ces victimes », a indiqué Monsieur Lievin Kibungula, expert en lutte contre les violences sexuelles au sein de Ligue de la zone Afrique pour le droit des enfants et élèves (Lizadel), une Ong dont le siège national est basé à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
C’est depuis le jeudi que les audiences ont commencé dans l’enceinte de la prison de Makala contre les auteurs de ces actes de viol.
« Nous allons apporter une assistance juridique à toutes les victimes de viol dès demain déjà. Donc, que les victimes se tranquillisent, la Lizadel est avec elles », a promis Lievin Kibungula, expert en lutte contre les violences sexuelles.
Par ailleurs, la Directrice nationale de l’Ong » Femme Plus » », spécialisée dans la lutte contre le VIH/SIDA, et la défense des droits humains, spécialement ceux des femmes, a déploré les conditions de détention dans la prison de Makala où malheureusement les adultes cohabitent avec les mineurs. C’était en ces termes: « Etant humaine, ce n’est pas normal. Cela montre encore la vulnérabilité de la femme… Ce n’est pas normal qu’autant de femmes soient violées avec risque d’attraper les maladies sexuellement transmissibles et même le VIH/SIDA. Nous condamnons cela ».
Plusieurs chiffres sont avancés sur ces cas de viol qui auraient eu lieu dans la prison centrale de Makala lors de cette tentative d’évasion, qui selon un bilan provisoire, aurait couté la vie à 129 personnes selon le gouvernement congolais, qui malheureusement au lendemain de l’incident avait parlé de deux morts avant de se rattraper.
Le Gouvernement a mis en place une commission pour statuer sur cet incident alors qu’un procès vient de commencer à la prison centrale de Makala afin de déceler les causes de ce drame. Mais déjà lors de la première audience, les prétendues victimes et auteurs de cela, ont été identifiés.
Par ailleurs, plusieurs Ong des droits de l’homme rejettent le bilan provisoire du gouvernement congolais de 129 prisonniers morts lors de cette tentative d’évasion.
Le vendredi passé, le gouvernement a lancé un appel aux familles de victimes de venir identifier le corps des prisonniers morts, parce que toute l’administration de la prison a été incendiée. D’où, toute la difficulté de retracer les prisonniers et leur famille, dont d’autres sont en provinces, parce que certains prisonniers viennent de l’arrière du pays.