Devant le Conseil de sécurité des Nations unies réuni lundi pour faire le point sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), l’envoyée spéciale du secrétaire général, a rappelé le fléau de la violence sexuelle et sexiste, qui touche de manière disproportionnée ce pays, et avant tout les femmes et les filles touchées par le conflit dans l’Est du pays.
D’après Madame Bintou Keita, au cours du premier semestre de 2024, 61.000 victimes ont été prises en charge par les organisations humanitaires. Un chiffre en augmentation de 10% par rapport à 2023. Ce qui équivaut à une victime toutes les quatre minutes, et promet des traumatismes durables pour le tissu social de la République démocratique du Congo.
Dans sa déclaration au Conseil de sécurité, Thérèse Nzale-Kove, activiste pour les droits des femmes et dirigeante du Fonds pour les femmes congolaises, FFC, a rappelé l’importance de mesures de protection des civils et en particulier des droits des femmes pendant et après le retrait de la MONUSCO, notant que sur fond de « désastre humanitaire » dans le pays, « il est clair que les femmes et les filles ne sont pas protégées ».
En témoignent les 90.000 cas de violence sexuelle rapportés l’année dernière, les viols récents de 268 détenues de la prison Makala à Kinshasa, et la précarité particulière des femmes déplacées, qui les conduit à des « rapports sexuels transactionnels » pour assurer leur survie. C’est ce qu’indique une note de l’Onu info, parvenue à congocroissance.com