La lutte contre le choléra devient un défi majeur dans plusieurs aires de santé de Nundu en territoire de Fizi, dans le secteur de Tanganyika, au Sud-Kivu.

À Makobolo, une localité située à plus de 10 kilomètres du centre de traitement le plus proche, les malades sont confrontés à des trajets éprouvants avant d’obtenir les soins nécessaires. Cette situation complique considérablement la prise en charge et accentue le risque de décès, surtout parmi les enfants et les personnes âgées.

Kaleta Antoine, responsable du bureau des affaires humanitaires de Tanganyika, alerte sur l’augmentation inquiétante des cas de choléra dans la région. Selon lui, l’absence de structures de santé adaptées dans les zones reculées aggrave la propagation de l’épidémie. Il insiste sur l’urgence d’installer des centres de traitement dans les localités les plus touchées et de garantir l’acheminement régulier des intrants médicaux essentiels, tels que les solutions de réhydratation orale et les antibiotiques.

Pour freiner la propagation de la maladie, une réponse collective et rapide s’impose. Les autorités provinciales, les ONG humanitaires et la communauté locale doivent conjuguer leurs efforts pour renforcer la sensibilisation, améliorer l’accès à l’eau potable et aux soins de santé. Sans une intervention coordonnée et immédiate, le choléra risque de se transformer en une crise sanitaire majeure dans le secteur de Tanganyika.

Durant la semaine 28, rapporte la réunion hebdomadaire pour l’évaluation de la situation sanitaire et humanitaire liée aux épidémies de choléra et de Mpox, présidée par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, un total de 2 311 cas suspects de choléra ont été notifiés, dont 97 décès, représentant un taux de létalité de 4 %. Ces cas ont été enregistrés dans 17 provinces ayant rapporté au moins un cas.
En moyenne, renseigne cette réunion,  200 cas sont enregistrés chaque semaine, soit environ 184 cas par jour, avec au moins 4 décès quotidiens.

Elle note cependant, une amélioration de la situation dans les provinces de la Tshopo et du Maniema, grâce à la mise en œuvre effective du plan de riposte, et dans une moindre mesure à Kinshasa.
En revanche, une létalité élevée est rapportée dans les zones récemment entrées en épidémie, notamment l’Équateur, le Mai-Ndombe, le Kwilu et le Kongo Central.
Une hausse continue des cas est signalée dans la Lomami, ainsi qu’une persistance de l’épidémie dans le Sud-Kivu, Nord-Kivu et le Tanganyika.

Les  la Mongala, le Mai-Ndombe et le Kwilu ont été touchées à partir de Kinshasa.

 

 

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