L’atelier d’échanges et discussions sur l’accès aux soins et couverture sanitaire universelle pour les personnes vulnérables s’est clôturé le samedi sur une bonne note d’espoir de voir tout le monde être intégré dans cette initiative gouvernementale conformément aux Objectifs du développement durables (Odd).
Organisé par la fondation « Femmes Plus », cet atelier de deux jours qui avait réuni cinquante participants, tous membres des Ong de la société civile, a abouti à l’identification des défis et opportunités pour faciliter l’accès aux soins universels des vulnérables.
« Nous avons pu identifier qui sont vulnérables, parce que nous sommes les organisations nationales et présentes ici à Kinshasa, et comme tout le monde le sait, Kinshasa va bénéficier d’une initiative Maternité gratuite. Cette initiative permettra à 300 structures sanitaires d’être équipées où les femmes enceintes seront orientées afin de bénéficier de la maternité gratuite et leurs enfants », a indiqué la Directrice de cette Fondation, Mme Therèse Omari, visiblement satisfaite des résultats auxquels les participants sont arrivés.
« Les femmes vulnérables sont d’abord les femmes enceintes vivants avec le VIH, qui n’ont pas assez de ressources, ce sont les femmes enceintes à mobilité réduite, ce sont les femmes enceintes commerçantes ambulantes dans les périphéries, parce que les critères d’inclusion est que la femme doit être enceinte et aussi leurs enfants de moins de cinq ans. Nous avons aussi énuméré parmi les vulnérables, les mineurs filles émancipées, les filles mères non scolarisées, et les femmes vivant avec handicap. Pour nous, ce sont ces femmes vulnérables que l’on doit identifier et inclure dans ce programme de maternité gratuite », a-t-elle ajouté d’un ton monté.
Aussi les participants à cet atelier ont réfléchi sur les modes de financement de ce noble programme. « Cette activité nous a permis d’apporter notre contribution en termes de réflexions sur cette thématique et pensons que les conclusions de ces assises seront prise en compte dans la mise en œuvre de cette nouvelle intervention pour qu’ensemble nous puissions arriver à réduire le taux de mortalité et infantile au niveau de la ville province de Kinshasa. Nous espérons que les expériences de la communauté seront capitalisées (…) au regard de l’Odd 3 sur son indicateur 8 qui parle de la couverture sanitaire universelle », a déclaré le représentant des participants, Apal Bahirwe de l’Ong Vision Plus.
La communication a figuré aussi parmi les défis auxquels les participants ont réfléchis. Et dans le contexte de la Couverture sanitaire universelle, la communication sur la gratuité veut simplement dire qu’il y a quelqu’un d’autre qui paie.
Les recommandations formulées à l’issue de ces travaux seront coulées sous forme d’un mémo, avant d’être remis à qui de droit de manière que d’ici le lancement de cette initiative, les défis et opportunités soulevées ici soient intégrés dans cette politique de l’Etat conformément aux Odd.
Organisé par la « Fondation Femmes Plus » du 25 au 26 novembre 2022 au siège de Renadef, cet atelier a été financé par le Projet Sdg Cap de l’Ecole de la Santé publique, qui travaille sur le renforcement des capacités en ce qui concerne les Objectifs de développement durables (ODD).
Ce projet vise à inclure tout le monde. C’est ce qu’a affirmé le docteur Branly de l’Ecole de Santé publique, avant de conclue en ces termes : « Cette activité est l’une de plus grandes que nous avons menées, parce que nous avons pris en compte les considérations de bailleurs (…) le grand bénéfice n’est pas aux bailleurs, mais plutôt à nous, parce que la couverture santé universelle n’est pas un choix qu’un pays peut prendre. C’est une obligation pour tout le pays. Aujourd’hui nous avons de la matière et nous allons continuer de travailler (…) ».