Dakar, la capitale de la République du Sénégal abrite depuis ce mardi, 08 novembre, le 4ème Forum des médias sur le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement ( Remapsen) avec l’appui du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA).
Sous le thème : « Médias, VIH, genre, droits humains et financement de la lutte contre le sida en Afrique de l’ouest et du Centre dans un contexte de COVID-19 », ce forum réunit 43 professionnels des médias, venus de 17 pays africains, membres de cette structure des médias.
En organisant ce forum a dit le président du Remapsen, Bamba Youssouf, l’idée est de contribuer et de relancer la dynamique de la lutte contre le SIDA dans un contexte où tous les efforts sont noyés par l’avènement de la Covid 19.
A l’en croire, les médias ont été également impactés par cette situation mondiale donnant ainsi l’impression dans la population que parler du VIH/SIDA relevait du passé. Pourtant selon le rapport mondial actualisé du SIDA, la riposte au VIH/SIDA est fortement menacée, occasionnant un accroissement de nouvelles infections, de nombreux décès liés au VIH et une réduction drastique du financement.
« L’organisation de ce forum est donc une opportunité réelle pour les journalistes que nous sommes de mettre à jour nos logiciels de connaissances sur l’actualité de la pandémie du VIH et ses interactions avec les autres pandémies en Afrique, comme la COvid 19 », a indiqué le président du Remapsen, Bamba Youssouf. C’était avant de lancer un appel à l’endroit de l’assistance de considérer ce forum comme un nouveau départ dans l’engagement des médias à prendre leur place dans la grande chaine de mobilisation sociale contre les pandémies en Afrique.
Même son de cloche pour la Directrice régionale de l’ONUSIDA, Madame Berthilde Gahongayire, qui s’était exprimée en ces termes : « Nous devons remettre la lutte contre le VIH dans le sens de la marche, lui donner une nouvelle dynamique, lutter contre les inégalités de façon plus efficace, intégrer plus efficacement les questions de genre et des droits humain, et adresser enfin la problématique du VIH chez les enfants, qui gangrène la région AOC en particulier et qui est intolérable ». Et pour ça, a-t-elle souligné, il y a les moyens sont là pour repartir de l’avant et d’avancer vers le but de mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
« Pour nous c’est une très heureuse initiative et une très heureuse circonstance parce que la place de la communication dans la lutte contre le VIH/SIDA a été très tôt identifiée et positionnée, et fait régulièrement l’objet des mesures d’accompagnement, de renforcement et des dispositions même au plus haut sommet, parce que la communauté doit savoir où aller se faire dépister, où il faut aller pour prendre les médicaments . Si aujourd’hui ce sont tous les journalistes de l’Afrique de l’ouest et du centre qui se retrouvent ici pour parler du VIH, nous ne pouvons que nous en réjouir et nous ne doutons pas que les conclusions de ce forum vont relancer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique », a déclaré le Docteur Barnabé Nyengue, directeur général de la Santé publique, au nom de la ministre de la Santé empêchée.
En plus de l’ONUSIDA, plusieurs autres partenaires appuient cette activité, qui se tient pendant trois jours, soit du 08 au 10 novembre. Parmi eux, il y a le ministère sénégalais de la Santé Barba, le Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA ( Cnls), l’Ong internationale Enda santé et l’Aoc.