L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) estime que la tendance est relativement encourageante dans la prise en charge de la fièvre hémorragique d’Ebola, qui sévit actuellement dans la ville de Mbandaka, touchée pour la sixième fois par cette épidémie qui a déjà fait trois morts.
Selon le Docteur Mory Keita qui l’a dit ce jeudi lors de la conférence de presse virtuelle de l’Oms, axée sur « l’augmentation des cas de COVID-19 en Afrique australe et ses conséquences sur l’évolution de la pandémie sur le continent », comparativement à l’épidémie d’Ebola déclarée dans la province du Nord Kivu, où on enregistrait 20 à 30 cas par jours, cela n’est pas le cas pour la ville de Mbandaka.
« La tendance globale est relativement encourageante », s’est félicité le Docteur Mory Keita, qui a justifié cela par le fait le pays dispose des vaccins, des médicaments mais aussi de l’expérience.
« Les 480 contacts sont en cours d’être suivis. Nous focalisons nos actions à renforcer la surveillance dans toutes les zones qui environnent la ville de Mbandaka », a précisé cet expert de l’Oms, avant de souligner ceci : « Je n’ai pas dit qu’il n’y aura plus d’épidémie d’Ebola dans l’avenir à Mbandaka ou encore dans la province de l’Equateur. Mais, même s’il y en a, des vaccins et des médicaments sont là. Je suis confiant ».
Cependant sur le terrain, le risque est toujours présent. Simplement parce qu’il y a encore des grands réservoirs du virus, qui n’ont pas encore été identifiés et auxquels malheureusement les populations environnantes se ravitaillent en viande. Ce qui fait que le risque de contracter le virus est là.
« Le problème n’est pas dans la consommation de la viande de la brousse, mais plutôt dans le respect des conditions de préparation et de cuire », a préconisé le Docteur Mory Keita, qui a plaidé pour la mise en place des plateformes censées expliquer aux populations environnantes le danger de consommer les viandes de brousses.
Même son de cloche pour le Docteur Placide Mbala, qui a justifié la résurgence d’Ebola à Mbandaka pratiquement tous les deux ans par le fait qu’il y a des contacts entre les réservoirs du virus et l’hôte. Ainsi, il estime qu’il faut continuer des études qui sont faites sur les faunes afin de prévenir le virus dans l’avenir.
Le docteur Placide Mbala s’est réjoui de l’appui de l’Oms et des autres partenaires au ministère congolais de la Santé publique. Ce qui fait que le pays dispose aujourd’hui d’énormes capacités de surveillance de l’épidémie sur l’ensemble de territoires et d’arrêter la flambée de cette maladie.