Intervenant hier mardi lors d’un webinaire, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas) a réaffirmé la mission de sa structure, celle d’offrir le niveau le plus élevé de santé aux populations de cette sous-région.
« Missions, objectifs, défis et perspectives de l’Organisation Ouest africaine de la Santé (Ooas) », tel était le thème de cet échange avec les professionnels des médias de ce Réseau que préside l’Ivoirien Bamba Youssouf.
Créée en 1987 a dit son directeur général, le Docteur Melchior Athanase, l’Ooas est une institution spécialisée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en vertu de l’article 3 du Traité de la Cedeao. Elle a pour missions d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux populations de la sous régions sur la base de l’harmonisation des politiques des Etats membres, de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les Etats membres et les pays tiers en vue de trouver collectivement et stratégiquement des solutions aux problèmes de la santé de la sous-région.
Cependant, plusieurs difficultés subsistent dans la mise en place de sa politique. D’où, l’appel du Directeur général à une meilleure implication des Etats membres pour l’atteinte des différents objectifs.
Selon le Docteur Melchior Athanase, les défis rencontrés par les pays de la Cedeao vont au-delà du système de santé, pour embrasser les contextes sociaux, politiques et économiques plus larges des pays. Ces défis sont classés en défis contextuels, défis liés à l’offre du système de santé et en défis liés à la demande du système de santé. A ça, il faut ajouter les défis internes et externes de l’Ooas. Et parmi les plus importants, le Docteur Melchior Athanase a cité la persistance des épidémies et leur gestion, les difficultés de mise en œuvre des programmes financés par le prélèvement communautaire…
En attendant de voir ces défis être relevés, soulignons que l’Ooas a accompli d’énormes réalisations qui ont contribué aux résultats attendus du plan stratégique 2016-2020, dont l’objectif était de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité associées aux principales maladies et autres problèmes de santé dans l’espace Cedeao.
D’après son directeur général, l’Ooas a joué un rôle déterminant dans l’appui apporté aux pays de la Cedeao pour atténuer l’impact de la pandémie de la Covid 19 et des épidémies.
Il a aussi fait savoir que des progrès ont été réalisés dans la production d’informations sanitaire et recherches. L’Ooas a contribué de manière significative à l’amélioration de l’accès aux médicaments essentiels, aux vaccins et autres produits médicaux, ainsi qu’aux préparations aux urgences.
Avec ses partenaires, l’Ooas a contribué à accroître l’accès aux produits de planification familiale, et a apporté un appui technique et financier aux pays de l’espace Cedeao.
Contre vents et marées, l’Ooas poursuit ses objectifs qui sont entre autres de promouvoir la recherche en santé pour éradiquer les principales maladies endémiques régionales, de faciliter la formation du personnel de santé, de conseiller les Etats membres sur tous les aspects sanitaires de leurs programmes de développement.
L’Ooas qui vit des prélèvements communautaires et des partenaires, travaille avec les 15 Etats membres de la Cedeao. Elle s’efforce de s’aligner sur les priorités des Etats membres, car elle a pour mandat de refléter les besoins et les priorités régionaux.
Enfin, l’Ooas souhaite marquer davantage sa présence dans les Etats de la Cedeao grâce à un personnel permanent basé sur le terrain. Ces bureaux nationaux chercheront à faciliter les relations avec les parties prenantes dans le pays, et à soutenir la traduction des priorités stratégiques de l’Ooas en politique et programmes publics.