Les secrétaires généraux ont validé les résultats de l’analyse sur l’insécurité alimentaire Ipc 20è cycle, démontrant que 27 millions de Congolais vivent en insécurité alimentaire. C’était hier à l’issue de l’atelier de restitution et de validation, organisé par le Ministre congolais de l’Agriculture avec l’appui de ses partenaires, dont le Programme alimentaire mondial (Pam), Fao.
27 millions de personnes, soit 26% de Congolais vivent en insécurité alimentaire aigue. Ces personnes ont besoin d’une intervention urgente. Le chiffre le plus élevé de la population en insécurité alimentaire a connu son pic à cause de la pandémie de la Covid19, renseignent ces résultats.
Aussi, des territoires Djugu, Kamonia, Luebo, Dibaya et Luiza restent les plus touchés par cette situation catastrophique.
Plusieurs facteurs sont à base de cela. On peut citer la faible performance de l’agriculture, des conflits et déplacements de populations, la pandémie de la Covid 19 et des chocs économiques.
Pour pallier à cette situation dramatique, le Groupe technique, constitué de plusieurs experts venus du Ministère de l’Agriculture, de la Santé et des partenaires, dont Fao, Pam, de la Communauté humanitaire… ont formulé des recommandations.
D’un ton fort et monté, ils ont par leur président, recommandé de mener des actions urgentes en soutien aux populations qui se trouvent déjà en phase 3. De soutenir les moyens d’existence en crise, de soutenir le pouvoir d’achat des ménages et aussi de renforcer les mesures de lutte contre les maladies d’origine hydrique.
« Nous recommandons le renforcement des capacités de résilience des ménages, d’approfondir la réflexion pour la maitrise de la saisonnalité de la survenue de malnutrition, d’augmenter la couverture des enquêtes sur la malnutrition », a indiqué de son côté Monsieur Norbert Baya du Programme national pour la nutrition (Pronanut).
S’exprimant sur les causes profondes de la malnutrition en Rdc, la représentante de la Communauté humanitaire s’est voulue prévoyante. Car, dit-elle, « les prévisions coutent moins chers que le traitement ».
Cependant face à la réalité déjà profonde, elle a interpellé les autorités du pays en ces termes. « Les réponses aux besoins de sécurité alimentaire nécessitent un engagement très fort de la part du gouvernement ». C’était avant d’assurer par ailleurs, le soutien et l’engagement des partenaires ainsi que de la Communauté humanitaire aux réformes à prendre.
« Je remercie tout le monde pour les efforts conjugués afin qu’on arrive à un résultat escompté, palpable que tout le monde ignorait. Mais là, nous sommes arrivés aux résultats qu’il y a l’insécurité alimentaire », a dit le secrétaire général au ministère de l’Agriculture, Monsieur Baudoin Kalala.
Au nom du ministre représenté, il a promis de dresser un tableau de bord pour travailler conjointement avec Ipc et d’autres partenaires pour renforcer la stratégie afin de juguler l’insécurité alimentaire qui secoue le pays.