Ce vendredi 19 décembre 2025, les habitants de Katasomwa fuient en masse après les bombardements ciblant les positions de l’AFC_M23 par la coalition Wazalendo et FARDC. Des familles entières se dispersent sur les routes, emportant avec elles l’essentiel de leurs biens, tandis que la peur et l’incertitude s’installent dans la région.

Le ciel de Katasomwa était rouge de feu et de fumée ce vendredi. Dès l’aube, les bombardements ont secoué le territoire, forçant hommes, femmes et enfants à abandonner leurs maisons pour chercher refuge ailleurs. « Nous avons couru avec les enfants et nos quelques affaires, sans savoir où aller. C’était la panique totale », confie Mme Nyembo, une habitante terrifiée. Les routes principales se sont transformées en file humaine de déplacés, avançant péniblement sous le regard inquiet des rares véhicules de transport.

Les explosions ont détruit plusieurs habitations et infrastructures locales, laissant derrière elles un paysage de désolation. Selon un témoin, « je n’ai jamais vu autant de poussière et de cris dans ma vie. On avait l’impression que le monde s’écroulait autour de nous ». Les habitants racontent que les frappes visaient essentiellement les positions de l’AFC_M23, mais les pertes civiles sont déjà visibles, et le traumatisme se lit sur chaque visage.

La coalition Wazalendo, accompagnée des forces FARDC et FDLR, justifie ces frappes comme une opération de neutralisation des positions rebelles, mais pour la population, c’est une autre épreuve à surmonter. « On nous dit que c’est pour notre sécurité, mais comment peut-on être en sécurité quand nos maisons tombent en ruines ? » interroge un jeune homme, tentant de protéger ses frères et sœurs.

Des réactions de la communauté locale font surface, exprimant colère, incompréhension et désespoir. Un chef de village déplore : « Nous avons toujours vécu dans la peur, mais cette fois, c’est le chaos total. Les gens ne savent plus où aller ni à qui se confier. » Les organisations humanitaires sont déjà en alerte, craignant une crise humanitaire majeure dans les jours à venir.

Les familles se regroupent tant bien que mal dans les villages voisins et les zones forestières, certaines marchant pendant des heures sous la pluie et le froid. « Nous n’avons rien à manger, rien à boire. Les enfants pleurent de faim », témoigne un père de famille, portant son plus jeune enfant sur le dos. Cette migration forcée révèle l’urgence d’une intervention humanitaire rapide pour soulager la population éprouvée.

Alors que le soleil se couche sur Katasomwa, le territoire reste plongé dans la peur et l’incertitude. L’exode se poursuit, les familles cherchant désespérément un havre de paix temporaire. « Nous espérons juste que demain sera meilleur », murmure une vieille femme en serrant son petit-fils. Mais pour l’instant, le bruit des bombardements et l’ombre de la guerre planent encore sur Kalehe.

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