La ville province de Kinshasa va disposer désormais du Fonds SIDA afin de mieux lutter contre cette maladie. C’est ce qu’a annoncé la ministre provinciale de la Santé publique, hygiène et prévention, Madame Liza Nembalemba, à Kolwezi dans la province de Lualaba où s’est tenue la commémoration de la Journée mondiale contre cette pandémie sous le thème national: « La main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections à VIH ».
Selon cette autorité provinciale, le Fonds SIDA permettra d’accentuer des campagnes de sensibilisation de dépistage au VIH, assurer une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH, l’achat des antirétroviraux.
« Concernant la ville province de Kinshasa, nous avons fait notre présentation, nous avons donné la situation des personnes vivant avec VIH, nous avons donné le pourcentage des personnes dont la charge virale est supprimée, et des personnes qui sont sous traitement (…). Je tiens également remercier les partenaires techniques et financiers, notamment le Fond Mondial, le PEPFAR, l’OMS, l’ONUSIDA, l’UNICEF et tous ceux qui nous accompagnent dans cette lutte. Pour moi, la bonne nouvelle est que le Gouverneur de la ville Gentiny Ngobila a mis en place le fonds SIDA qui nous permettra de mener plusieurs activités de sensibilisation et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH », avait indiqué la ministre provinciale de Kinshasa dans sa présentation.
Le SIDA demeure un problème de santé publique en République démocratique du Congo avec une épidémie de type généralisé dont la prévalence est estimée à 1,2% dans la population générale selon les résultats de l’Eds2013-14 dans l’ensemble du pays et 1/3 de la population vivant avec le VIH vit à Kinshasa. Ces résultats de l’Eds renseignent aussi que 1,6% de transmission se fait en milieux urbains, tandis que 0,9% en milieux ruraux. Ceci s’explique par la dynamique liée aux villes, telles que la migration, le chômage, les inégalités sociales et économiques, qui peuvent toutes exacerber le risque et la vulnérabilité au VIH, à la tuberculose et à d’autres maladies (COVID-19, Ebola …).
Rappelons que la Journée mondiale de lutte contre le Sida est commémorée depuis 1988. Partout dans le monde, le 1er décembre est l’occasion de se mobiliser davantage et manifester sa solidarité envers les personnes vivant avec le VIH, de commémorer les victimes de maladies liées au SIDA et de dénoncer les discriminations à l’égard de ces personnes.