L’Ecosystème de la République démocratique du Congo est favorable aux réservoirs du virus de la fièvre hémoragique d’Ebola dans la province de l’Equateur qui connait actuellement sa troisième flambée de la maladie ayant déjà causé deux décès.
D’après le Docteur Mory Keita de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse de l’Oms Afrique, organisée ce jeudi, il y aura toujours cette transmission de la maladie de l’animal à l’homme, d’autant plus que le virus se constitue en grande réserve chez les animaux.
Pour lui, ce qui est plus important, est justement de se préparer afin d’y faire face. A cet effet, Il s’est réjoui de l’existence déjà du traitement et de la vaccination. Ce qui permet de réduire la létalité chez les populations environnantes.
« La vaccination a commencé depuis hier dans la zone de santé de Mbandaka, où 78 contacts ont été vaccinés. Aussi, des mesures ont été mises en place pour accompagner cela. Les équipes ont été redéployées pour appuyer celles qui sont sur le terrain. Nous vaccinons les contacts et les contacts des contacts. La Rdc est un pays qui compte plus de 80 millions habitants. Nous n’avons pas assez de moyens pour assurer une vaccination d’une telle envergure », a indiqué le Docteur Mory Keita.
Pour le moment, a-t-il souligné, l’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires aident le ministère congolais de la Santé publique à mettre en place un Plan de riposte. « Et tout se passe bien », s’est félicité Docteur M. Keita avant de souligner ceci : « Nous sommes en train de renforcer les équipes, parce que c’est une nouvelle épidémie, elle n’est pas liée aux précédentes épidémies ».
Soulignons que la République démocratique du Congo est à sa 14ème épidémie d’Ebola et la 3ème dans la province de l’Equateur, renfermant une grande partie de forêt équatoriale. Ce qui justifie l’existence des grands réservoirs de virus chez les animaux dans cette partie du pays extrêmement riche en faune et en flore.
Le 23 avril 2022, le gouvernement congolais avait déclaré la résurgence d’Ebola dans la province de l’Equateur. C’était le cas d’un jeune étudiant, décédé le jour suivant.
Un deuxième décès a été enregistré le 25 avril. C’était celui d’une femme, proche du premier.