Le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) en République démocratique du Congo plaide pour que les allocations budgétaires supplémentaires soient apportées aux secteurs qui favorisent la réalisation des droits des enfants.
Au cours d’un « Lunch meeting », organisé ce vendredi par le ministère congolais du Budget avec les secteurs sociaux impliqués dans les questions liées à l’enfant, l’Unicef a saisi la balle au bond pour sensibiliser les décideurs congolais sur les questions du budget au regard des défis qui interpellent le pays quant à la réalisation des droits des enfants.
« Comme vous avez vu à travers des exposés, les efforts importants ont été faits par le Gouvernement congolais. La mortalité a reculé entre 2007 et 2018, l’enregistrement des enfants à la naissance a augmenté et s’établit à peu près à 40% aujourd’hui. Pour ce qui est des enfants mal nourris, nous avons enrôlé plus de 380 enfants dans le programme de prise en charge de malnutrition. Mais à côté de ces progrès que nous saluons, les défis restent importants. Il est question pour nous ici de sensibiliser le gouvernement afin que les allocations budgétaires supplémentaires soient aussi apportées aux secteurs qui favorisent la réalisation des droits des enfants », a indiqué Gildas Banda, Chef Planning représentant adjoint (Oic). C’était avant de souligner ceci : « La population congolaise est très jeunes, alors si nous voulons que le Congo tire profit de cette dividende démographique, il est important d’investir dans la santé des enfants, dans la vaccination, dans l’éducation des enfants à travers l’accompagnement au programme de gratuité que le gouvernement a mis en œuvre, dans la protection des enfants à travers l’enregistrement des naissances, le recul des mariages précoces ».
L’Unicef promet de continuer son appui et de faire en sorte que les jeunes congolais d’aujourd’hui puissent participer de manière saine et épanouie au développement de leur pays.
Au-delà de ces mots forts, pleins d’interpellations à l’endroit de l’assistance constituée de plusieurs députés nationaux et des experts selon les secteurs, Madame Colette Mata de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire s’est réjoui de l’opportunité.
« Cette journée a été très capitale pour nous, surtout nous qui sommes budgétaires. Cet exercice a consisté à ce qu’on ait les politiques publiques des secteurs sociaux qui ont des questions des enfants pour que l’on puisse les enrichir lorsque nous allons tenir notre séminaire d’orientation qui est une activité de pré conférence budgétaire et ça va nous permettre d’avoir les politiques liées aux enfants enrichies par les sectoriels que nous aurons à placer dans le budget », a-t-elle dit.
Ces politiques doivent être en lien avec la stratégie nationale de développement du pays et qui cadre avec le programme d’actions du gouvernement.