“ La campagne s’est bien déroulée sauf qu’il y a eu beaucoup de difficultés rencontrées avec les parents. Beaucoup n’ont pas n’ont pas voulu nous céder les enfants. Ils avancent plusieurs raisons. Soit il faut attendre le retour de papa ou de la maman. Ou encore l’église, alors que la campagne n’est organisée que pendant trois jours, soit encore le vaccin n’est pas bon. Il y a beaucoup de préjugées de la part des parents et des gens que nous rencontrons dans les parcelles », a indiqué Monsieur Chrispin Nzuzi, relai communautaire Kaula II de l’air de santé Kauka II Kalamu I.
A l’en croire, beaucoup d’enfants n’ont pas été vaccinés à cause du refus de leurs parents. « Je regrette que ce refus vienne des parents aussi intellectuels, qui comprennent le bien-fondé de la vaccination. Nous perdons beaucoup de temps face à cela, parce qu’il faut prendre du temps pour expliquer, convaincre (…). Dans la plupart des cas, c’est un refus catégorique. Tantôt, il faut expliquer, faire comprendre que le vaccin reçu avant est différent de celui de la routine. Celui-ci a une dose un peu plus élevée. Ce sont les mêmes parents qui après la campagne, viendront nous chercher au niveau du centre», a ajouté ce relai communautaire.
Pour cette troisième phase de la campagne contre la poliomyélite, couplée de la supplémentation de la vitamine A et au déparasitage du benzoyle, 2millions 123 milles 518 enfants âgé de 0 à 59 mois étaient attendus.
« L’objectif pour cette campagne est d’atteindre 95% e la cible en attendant le rapport du monitorage dépendant, qui sera organisé par le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé. Le vaccin, la vitamine et le benzoyle seront administrés par voie orale par stratégie porte à porte. C’est-à- dire que les vaccinateurs, les supplémentaires passeront d’une maison à une autre et partout où les enfants se trouvent pour les vacciner et les supplémenter afin de protéger cette tranche d’âges très vulnérables. Ainsi, j’exhorte la population kinoise à faire vacciner et supplémenter les enfants et en faire en sorte qu’aucun enfant ne soit oublié », avait indiqué Maitre Benoit Mpinga Kampaka, représentant la ministre provincial de la Santé, lors du lancement de la campagne au niveau du terrain de football, situé sur la chaussée Kimwenza à Yolo Ezo.
En soutien à cette action salvatrice, le coordonnateur provincial de l’Initiative mondiale de l’éradication de la Polio (IMEP), le Docteur Dr Mody Conombo, avait sollicité l’engagement de toutes les communautés afin que tous les enfants soient vaccinés. C’était en ces termes : « Nous sollicitions donc, l’engagement de tous pour informer et profiter (…) de toutes les communautés autour de nous pour le succès de cette campagne afin que tous les enfants soient vaccinés. Aux acteurs de terrain, ici nous citons les superviseurs, les vaccinateurs, les mobilisateurs… Je voudrais vous encourager à donner les meilleurs de vous-même pendant cette phase pour qu’aucun enfant quel qu’il soit son lieu de résidence, sa culture sa religion, sa provenance ou sa classe sociale ne soit oublié. Que tous les enfants cibles aient la chance d’être vaccinés contre cette maladie, supplémentés et parasités par le benzoyle pour être protégés contre les verres intestinaux ainsi que les carences en vitamine A ».
Ainsi, malgré l’abnégation des vaccinateurs et des relais communautaires, il faut avouer que la tâche n’a pas été facile pour eux. Dans une parcelle, qui a par exemple trois familles, l’équipe de vaccinateur pouvait mettre 1 heure du temps avant de convaincre et arriver à vacciner les enfants.
Une situation qui oblige le Programme élargi pour la Vaccination (PEV) et ses partenaires à travailler encore dur sur le mental des populations en martelant sur les avantages de la vaccination.