23.2 C
Kinshasa
dimanche, septembre 8, 2024
spot_img

Lutte contre le Mpox : Le Nigeria, premier pays africain à recevoir la première livraison de vaccins

Le Nigéria a reçu hier mardi 10.000 doses de vaccins contre le mpox (variole simienne), devenant ainsi le premier pays africain à recevoir des doses pour répondre à l’épidémie de cette maladie virale qui a touché plusieurs pays et a conduit à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est ce que renseigne « Onu Info » dans une dépêche publiée ce mercredi 28 aout 2024.

Les vaccins, Jynneos (MVA), fabriqués par la firme pharmaceutique Bavarian Nordic, ont été donnés par le gouvernement des États-Unis. Les vaccins seront déployés dans cinq États où le nombre de cas de mpox est le plus élevé.

Ils seront administrés en deux doses à 5.000 personnes les plus exposées au risque de mpox, y compris les contacts étroits avec les cas de mpox et les travailleurs de la santé de première ligne, avec une disposition pour une vaccination réactive dans d’autres États si le besoin s’en fait sentir.

Plus de 3.500 cas confirmés en laboratoire dont 26 décès en Afrique

Pour préparer l’administration du vaccin, l’Agence nationale du Nigéria pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments a délivré une autorisation d’utilisation d’urgence pour le vaccin contre le mpox. Les autorités sanitaires ont également pris des mesures pour prépositionner les vaccins afin d’atteindre les populations prioritaires.

« La livraison des vaccins contre la variole au Nigéria constitue non seulement un complément essentiel aux mesures en cours pour arrêter le virus et protéger la santé, mais aussi une démonstration claire de la solidarité internationale face aux urgences sanitaires mondiales », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le Nigéria signale des cas de mpox depuis plusieurs années, avec un pic en 2022. Au 10 août 2024, ce pays de l’Afrique de l’Ouest dénombrait 786 cas suspects, 39 cas confirmés et aucun décès depuis le début de l’année.

Ailleurs sur le reste du continent, 12 pays ont signalé des cas. Au total, plus de 15.000 cas suspects ont été signalés depuis le début de l’année. Parmi eux, plus de 3.500 cas ont été confirmés en laboratoire, dont 26 décès.

Un nouveau test pour l’équité vaccinale

L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU collabore avec les autorités nationales et ses partenaires pour renforcer les mesures de riposte dans les pays touchés et intensifier la préparation dans les pays qui n’ont pas encore signalé de cas.

L’accès au vaccin contre le mpox présente actuellement de graves lacunes, en particulier en Afrique. L’OMS collabore avec les pays et les fabricants pour améliorer l’accès aux vaccins. Le Directeur général de l’OMS a déclenché le processus d’inscription des vaccins sur la liste des utilisations d’urgence afin d’accélérer l’accès aux vaccins, en particulier pour les pays à faible revenu.

L’OMS collabore également avec des partenaires tels que GAVI, l’Alliance du vaccin et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour permettre aux pays disposant de stocks existants de faire des dons. Les partenaires mettent en place un système de dons afin que les vaccins limités soient utilisés là où ils ont le plus d’impact sur la santé publique.

La Rdc continue attendre les vaccins promis

La République démocratique du Congo continue à attendre les vaccins promis par les royaumes de Belgique et du Japon ainsi que les Etats unis d’Amérique, qui selon le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, devraient arriver au pays depuis la semaine passée. Cependant, bientôt une semaine que les Congolais continuent à prendre leur mal en patience, et rien n’est signalé jusque-là sur l’arrivée de ces produits.

Selon le ministre congolais de la Santé publique, le Docteur Roger Kamba, le pays a besoin d’environ 3 500 000 doses pour la vaccination. « Grâce à la Belgique, le pays recevra 215 000 doses. Le Japon, quant à lui, enverra environ 3 millions de doses, bien qu’il en ait lui-même besoin, compte tenu du coût qu’elles représentent. Trois millions de doses de ce vaccin représentent six cents millions de dollars », avait-t-il indiqué lors d’un point de presse, organisé dans son cabinet.

Alors que l’épidémie de mpox est « active » dans 13 pays du continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) représente à elle seule plus de 90 % des 3.500 cas confirmés de variole simienne dans la région, a souligné jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), précisant que parmi les pays touchés sur le continent, le niveau de prévalence n’est pas le même.

Selon cette agence des Nations unies, seuls deux pays ont signalé plus de 50 cas cette année. Et donc, outre la République démocratique du Congo, le Burundi, dont l’épidémie a débuté en juillet dernier a signalé 170 cas à ce jour.  « La recrudescence des cas de variole en RDC est due à des flambées associées à deux sous-clades du clade I du virus de la variole du singe (MPXV) – le clade Ia et le clade Ib« , renseigne l’OMS.

Related Articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Nous suivre

0FansJ'aime
0SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner
- Advertisement -spot_img
- Advertisement -spot_img

Derniers articles

Lutte contre le Mpox : Le Nigeria, premier pays africain à recevoir la première livraison de vaccins

Le Nigéria a reçu hier mardi 10.000 doses de vaccins contre le mpox (variole simienne), devenant ainsi le premier pays africain à recevoir des doses pour répondre à l’épidémie de cette maladie virale qui a touché plusieurs pays et a conduit à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est ce que renseigne « Onu Info » dans une dépêche publiée ce mercredi 28 aout 2024.

Les vaccins, Jynneos (MVA), fabriqués par la firme pharmaceutique Bavarian Nordic, ont été donnés par le gouvernement des États-Unis. Les vaccins seront déployés dans cinq États où le nombre de cas de mpox est le plus élevé.

Ils seront administrés en deux doses à 5.000 personnes les plus exposées au risque de mpox, y compris les contacts étroits avec les cas de mpox et les travailleurs de la santé de première ligne, avec une disposition pour une vaccination réactive dans d’autres États si le besoin s’en fait sentir.

Plus de 3.500 cas confirmés en laboratoire dont 26 décès en Afrique

Pour préparer l’administration du vaccin, l’Agence nationale du Nigéria pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments a délivré une autorisation d’utilisation d’urgence pour le vaccin contre le mpox. Les autorités sanitaires ont également pris des mesures pour prépositionner les vaccins afin d’atteindre les populations prioritaires.

« La livraison des vaccins contre la variole au Nigéria constitue non seulement un complément essentiel aux mesures en cours pour arrêter le virus et protéger la santé, mais aussi une démonstration claire de la solidarité internationale face aux urgences sanitaires mondiales », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le Nigéria signale des cas de mpox depuis plusieurs années, avec un pic en 2022. Au 10 août 2024, ce pays de l’Afrique de l’Ouest dénombrait 786 cas suspects, 39 cas confirmés et aucun décès depuis le début de l’année.

Ailleurs sur le reste du continent, 12 pays ont signalé des cas. Au total, plus de 15.000 cas suspects ont été signalés depuis le début de l’année. Parmi eux, plus de 3.500 cas ont été confirmés en laboratoire, dont 26 décès.

Un nouveau test pour l’équité vaccinale

L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU collabore avec les autorités nationales et ses partenaires pour renforcer les mesures de riposte dans les pays touchés et intensifier la préparation dans les pays qui n’ont pas encore signalé de cas.

L’accès au vaccin contre le mpox présente actuellement de graves lacunes, en particulier en Afrique. L’OMS collabore avec les pays et les fabricants pour améliorer l’accès aux vaccins. Le Directeur général de l’OMS a déclenché le processus d’inscription des vaccins sur la liste des utilisations d’urgence afin d’accélérer l’accès aux vaccins, en particulier pour les pays à faible revenu.

L’OMS collabore également avec des partenaires tels que GAVI, l’Alliance du vaccin et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour permettre aux pays disposant de stocks existants de faire des dons. Les partenaires mettent en place un système de dons afin que les vaccins limités soient utilisés là où ils ont le plus d’impact sur la santé publique.

La Rdc continue attendre les vaccins promis

La République démocratique du Congo continue à attendre les vaccins promis par les royaumes de Belgique et du Japon ainsi que les Etats unis d’Amérique, qui selon le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, devraient arriver au pays depuis la semaine passée. Cependant, bientôt une semaine que les Congolais continuent à prendre leur mal en patience, et rien n’est signalé jusque-là sur l’arrivée de ces produits.

Selon le ministre congolais de la Santé publique, le Docteur Roger Kamba, le pays a besoin d’environ 3 500 000 doses pour la vaccination. « Grâce à la Belgique, le pays recevra 215 000 doses. Le Japon, quant à lui, enverra environ 3 millions de doses, bien qu’il en ait lui-même besoin, compte tenu du coût qu’elles représentent. Trois millions de doses de ce vaccin représentent six cents millions de dollars », avait-t-il indiqué lors d’un point de presse, organisé dans son cabinet.

Alors que l’épidémie de mpox est « active » dans 13 pays du continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) représente à elle seule plus de 90 % des 3.500 cas confirmés de variole simienne dans la région, a souligné jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), précisant que parmi les pays touchés sur le continent, le niveau de prévalence n’est pas le même.

Selon cette agence des Nations unies, seuls deux pays ont signalé plus de 50 cas cette année. Et donc, outre la République démocratique du Congo, le Burundi, dont l’épidémie a débuté en juillet dernier a signalé 170 cas à ce jour.  « La recrudescence des cas de variole en RDC est due à des flambées associées à deux sous-clades du clade I du virus de la variole du singe (MPXV) – le clade Ia et le clade Ib« , renseigne l’OMS.

Related Articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Stay Connected

0FansJ'aime
3,912SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner
- Advertisement -spot_img

Derniers articles