Le Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme du Burkina Faso, le Docteur Gauthier Tougri, a affirmé le jeudi lors d’un wébinaire, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) que le traitement contre le paludisme dans son pays est gratuit.
Cette gratuité, précise-t-il, concerne, la goutte épaisse et le test de dépistage rapide (Tdr), la chimio prévention du paludisme saisonnier (Cps), le traitement préventif intermittent (Tpi), et la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (Milda).
A cela s’ajoute des actes médicaux subventionnés tels que l’artésunate injectable entièrement gratuit pour les femmes enceintes et en post-partum, ainsi que les enfants de zéro à cinq ans.
« Ces mesures ont été prises par le gouvernement avec l’aide des partenaires au développement pour accélérer les efforts pour l’élimination du paludisme dans notre pays qui a eu plus de 12 millions de cas avec 4.355 décès en 2021. C’est malheureusement le premier motif de consultations et de décès dans les formations sanitaires, avec 37, 29% des consultations et 35,20% d’hospitalisation », a indiqué Dr Gauthier Tougri lors de ce webinaire, dont le thème était : « Lutte contre le Paludisme au Burkina Faso : Progrès, défis et perspectives».
Cette activité s’est tenue en marge de la célébration de la journée mondiale contre cette maladie, le 25 avril de chaque année.
Pour le Programme national de lutte contre le paludisme, le grand défi reste le renforcement de la surveillance et la recherche. C’était avant que son directeur insiste sur la sensibilisation des communautés.
Pour lui, cette sensibilisation doit amener les gens à adopter un comportement responsable surtout à l’égard des Moustiquaires imprégnées, utilisées malheureusement dans certains coins par des pêcheurs. A cet effet, le Docteur Gauthier Tougri a dit compter sur le Remapsen pour sensibiliser les communautés.
S’exprimant à son tour, le directeur-pays de Malaria Consortium, l’une des firmes partenaires au gouvernement burkinabé, Monsieur Clotaire Marie Tapsoba, a fait savoir que les interventions de sa structure ont permis de sauver au moins 1,5 million d’enfants au Burkina Faso.
Malaria Consortium aide le pays à la rédaction des demandes au Fonds Mondial, à l’organisation des Journées mondiales de lutte contre le paludisme et dans plusieurs autres démarches.
« Nous sommes à plus de 3 milliards dollars US pour le renforcement de capacités et les médicaments. Pour l’instant, notre structure est présente dans sept pays africains et quatre autres en Asie. Elle a pour objectif d’améliorer la santé maternelle et infantile concernant le paludisme, la pneumonie, la dengue, les maladies tropicales négligées, les maladies diarrhéiques, la malnutrition, le renforcement du système de santé et le plaidoyer », a conclu le Directeur Pays de Malaria Consortium.