La Directrice Exécutive du Programme commun des Nations unies
contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), Madame Winnie Byanyima, a plaidé pour la réforme législative, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination dans les établissements de soins de santé et l’autonomisation des initiatives menées par les communautés.
S’inscrivant dans le cadre du projet de partenariat avec Expertise France, qui marque un tournant décisif dans le renforcement des efforts de l’ONUSIDA pour éradiquer le VIH/SIDA dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, Madame Winnie Byanyima a achevé sa
mission au Bénin sur une note de satisfaction au regard des efforts fournis par le Bénin pour endiguer cette pandémie.
« Le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le VIH SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais accès à des traitements », s’est réjouie Madame Winnie Byanyima. Elle a néanmoins souligné les efforts à faire en ce qui concerne la réforme législative, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination dans les établissements de soins de santé et l’autonomisation des initiatives menées par les communautés en vue de résultats encore plus probants.
La Directrice Exécutive de l’ONUSIDA a par ailleurs félicité le Président Patrice Talon pour avoir été l’un des premiers chefs d’Etat à signer l’initiative Education Plus. C’est une campagne soutenue par les Nations Unies, dont l’objectif est de réduire la vulnérabilité des adolescentes au VIH en Afrique subsaharienne, y compris au Bénin. Le chef de l’Etat s’est notamment engagé à œuvrer au maintien des filles à l’école et à l’augmentation du financement public dans la lutte contre le VIH SIDA au Bénin.
Au cours de sa mission, la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA a également rencontré plusieurs acteurs et structures de la lutte contre le VIH SIDA au Bénin entre autres : les ministères sectoriels, l’Institut national de la femme, l’ONG Racines, le président de l’Assemblée nationale, le Caucus des femmes parlementaires et la Fondation Claudine Talon. Madame Winnie Byanyima qui était accompagnée d’une délégation d’Expertise France, a insisté sur l’importance du projet de réponse communautaire à la stigmatisation, la discrimination et la réforme juridique en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Financé à hauteur de 1.921.520 € pour la phase pilote, ce projet mis en œuvre avec Expertise France vise à améliorer les réponses juridiques et sociales face au VIH dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Sénégal et le Togo. Il met l’accent sur l’accès aux traitements, la prévention et la sensibilisation au niveau communautaire.
« La priorité si nous voulons atteindre nos objectifs de 2030, reste le VIH pédiatrique, et l’ONUSIDA soutiendra tous les efforts du Benin pour augmenter la couverture du traitement pour les enfants qui n’est que de 36% actuellement », a déclaré Madame Winnie Byanyima.