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dimanche, septembre 8, 2024
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Rdc: L’Asbl  » La Main sur le cœur » juge inacceptable que seulement 38% d’enfants malades du SIDA soient pris en charge

L’Asbl «  La Main sur le cœur », spécialisée dans la prise en charge des enfants orphelins malades du VIH/SIDA, juge inacceptable que seulement 38 % d’enfants malades du VIH/SIDA soient pris en charge contre 62% trainant dans les rues.

«  C’est inacceptable que seulement 38 % d’enfants malades du SIDA soient pris en charge alors que 62% autres ne sont pas pris en charge et trainent dans les rues. C’est méchant. Rien ne peut justifier cela. Ce n’est pas parce que ce sont les enfants qu’ils doivent être négligés. Non, la situation doit changer. Ce sont des enfants congolais. L’Etat congolais ne doit pas abandonner ses enfants malades pour être soignés par  les partenaires extérieurs. L’Etat doit s’assumer et je pense que tous les secteurs ayant en charge cette question doivent rendre compte en commençant par le ministère de la Santé, les partenaires et la société civile», s’est révolté la présidente de l’Asbl  la«  Main sur le cœur, Madame Dany Nyembwe lors d’un entretien eu avec la presse dans le cadre des activités prévues par sa structure en marge de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA (Jms), édition 2022.

Selon le Programme national de lutte contre le  SIDA (Pnls),  la République démocratique du Congo est à 38% seulement d’enfants qui ont accès aux Arv, alors que les adultes sont à 88%.  Un gap important estimé autour de 62% d’enfants malades du SIDA qui n’ont pas accès aux médicaments.

«  En danger»,  l’intitulé du dernier rapport du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) enfonce le clou. « En 2021, l’humanité n’a fait aucun progrès en ce qui concerne le VIH pédiatrique. Seule la  moitié, 52%  des enfants vivant avec le VIH/SIDA ont eu accès au traitement avec  malheureusement seulement 35% de ces enfants ayant accès à ce traitement dans notre région. L’écart dans la nouvelle couverture de traitement VIH entre les enfants et les adultes a tendance d’augmenter plutôt qu’à se résorber (…) », peut-on lire dans ce document.

«  Si en 2021, les choses n’avaient pas marché, l’Etat par son ministère de la Santé doit se ressaisir pour corriger cela. On ne peut pas abandonner les enfants malades du VIH/SIDA être soignés avec l’argent seulement des partenaires alors que le pays a suffisamment des moyens. Je pense qu’il est temps que l’Etat par son ministère de la Santé et ses différentes structures nous rendent compte de la lutte contre le VIH/SIDA, ensuite les partenaires», a insisté la patronne de l’Asbl «  La Main sur le cœur ».

En attendant que le gouvernement s’assume,  soulignons que la communauté internationale se préparer à lancer la nouvelle stratégie, dénommée «  Alliance globale afin de mettre fin au VIH/SIDA chez les enfants d’ici 2030 ». Celle-ci prend en compte  une nouvelle cible, qui est donc l’enfant.

Selon le Pnls, cette nouvelle stratégie mondiale va s’échelonner sur une période de  neuf ans,  soit jusqu’en 2030, date proposée pour l’élimination de la pandémie du SIDA dans le monde.

Pour son efficacité, l’Etat congolais doit être le premier à s’engager. Suivi des partenaires et de la société civile qui accompagne les activités de mise en œuvre, ainsi que la communauté.

«  Le gouvernement doit débloquer des fonds pour l’élimination du VIH/SIDA. Ce sont les partenaires qui viennent contribuer et non l’inverse. Cette situation doit s’arrêter. Et même quand il faudra employer le mot contribuer, notre Gouvernement ne  contribue pas en termes d’argent comme les partenaires qui viennent en appui le font. Sa contribution ne se limite qu’en disponibilisant des bâtiments, le personnel et c’est fini. C’est anormal que les Congolais malades du SIDA continuent de se faire soigner avec l’argent de bailleurs », a de nouveau décrié Mme Dany Nyembwe, avant d’interpeller la société civile à son tour.

Elle pense que la société civile doit se lever et travailler réellement afin que le rendez-vous manqué du triple 90 soit rattrapé en 2030.

L’application « Landela » complètement oubliée

Mise en place avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), l’application numérique« Landela », permettait de faire le suivi et de s’assurer de la prise en charge des enfants malades et des femmes enceintes vivant avec le VIH.

« C’est une application très fiable et sécurisée, qui a été bien accueillie par la population. Et l’un des objectifs de cette application est justement d’éviter d’enregistrer des cas des doublons. Nous l’avons mise à la disposition de l’Etat congolais afin de contribuer à la lutte mais malheureusement elle est complétement oubliée », a déploré la Présidente de l’Asbl «  La Main sur le cœur ».

Rappelons que l’édition 2022 de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA  a eu pour thème : « le thème national: « La main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections à VIH ».

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L’Asbl «  La Main sur le cœur », spécialisée dans la prise en charge des enfants orphelins malades du VIH/SIDA, juge inacceptable que seulement 38 % d’enfants malades du VIH/SIDA soient pris en charge contre 62% trainant dans les rues.

«  C’est inacceptable que seulement 38 % d’enfants malades du SIDA soient pris en charge alors que 62% autres ne sont pas pris en charge et trainent dans les rues. C’est méchant. Rien ne peut justifier cela. Ce n’est pas parce que ce sont les enfants qu’ils doivent être négligés. Non, la situation doit changer. Ce sont des enfants congolais. L’Etat congolais ne doit pas abandonner ses enfants malades pour être soignés par  les partenaires extérieurs. L’Etat doit s’assumer et je pense que tous les secteurs ayant en charge cette question doivent rendre compte en commençant par le ministère de la Santé, les partenaires et la société civile», s’est révolté la présidente de l’Asbl  la«  Main sur le cœur, Madame Dany Nyembwe lors d’un entretien eu avec la presse dans le cadre des activités prévues par sa structure en marge de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA (Jms), édition 2022.

Selon le Programme national de lutte contre le  SIDA (Pnls),  la République démocratique du Congo est à 38% seulement d’enfants qui ont accès aux Arv, alors que les adultes sont à 88%.  Un gap important estimé autour de 62% d’enfants malades du SIDA qui n’ont pas accès aux médicaments.

«  En danger»,  l’intitulé du dernier rapport du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) enfonce le clou. « En 2021, l’humanité n’a fait aucun progrès en ce qui concerne le VIH pédiatrique. Seule la  moitié, 52%  des enfants vivant avec le VIH/SIDA ont eu accès au traitement avec  malheureusement seulement 35% de ces enfants ayant accès à ce traitement dans notre région. L’écart dans la nouvelle couverture de traitement VIH entre les enfants et les adultes a tendance d’augmenter plutôt qu’à se résorber (…) », peut-on lire dans ce document.

«  Si en 2021, les choses n’avaient pas marché, l’Etat par son ministère de la Santé doit se ressaisir pour corriger cela. On ne peut pas abandonner les enfants malades du VIH/SIDA être soignés avec l’argent seulement des partenaires alors que le pays a suffisamment des moyens. Je pense qu’il est temps que l’Etat par son ministère de la Santé et ses différentes structures nous rendent compte de la lutte contre le VIH/SIDA, ensuite les partenaires», a insisté la patronne de l’Asbl «  La Main sur le cœur ».

En attendant que le gouvernement s’assume,  soulignons que la communauté internationale se préparer à lancer la nouvelle stratégie, dénommée «  Alliance globale afin de mettre fin au VIH/SIDA chez les enfants d’ici 2030 ». Celle-ci prend en compte  une nouvelle cible, qui est donc l’enfant.

Selon le Pnls, cette nouvelle stratégie mondiale va s’échelonner sur une période de  neuf ans,  soit jusqu’en 2030, date proposée pour l’élimination de la pandémie du SIDA dans le monde.

Pour son efficacité, l’Etat congolais doit être le premier à s’engager. Suivi des partenaires et de la société civile qui accompagne les activités de mise en œuvre, ainsi que la communauté.

«  Le gouvernement doit débloquer des fonds pour l’élimination du VIH/SIDA. Ce sont les partenaires qui viennent contribuer et non l’inverse. Cette situation doit s’arrêter. Et même quand il faudra employer le mot contribuer, notre Gouvernement ne  contribue pas en termes d’argent comme les partenaires qui viennent en appui le font. Sa contribution ne se limite qu’en disponibilisant des bâtiments, le personnel et c’est fini. C’est anormal que les Congolais malades du SIDA continuent de se faire soigner avec l’argent de bailleurs », a de nouveau décrié Mme Dany Nyembwe, avant d’interpeller la société civile à son tour.

Elle pense que la société civile doit se lever et travailler réellement afin que le rendez-vous manqué du triple 90 soit rattrapé en 2030.

L’application « Landela » complètement oubliée

Mise en place avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), l’application numérique« Landela », permettait de faire le suivi et de s’assurer de la prise en charge des enfants malades et des femmes enceintes vivant avec le VIH.

« C’est une application très fiable et sécurisée, qui a été bien accueillie par la population. Et l’un des objectifs de cette application est justement d’éviter d’enregistrer des cas des doublons. Nous l’avons mise à la disposition de l’Etat congolais afin de contribuer à la lutte mais malheureusement elle est complétement oubliée », a déploré la Présidente de l’Asbl «  La Main sur le cœur ».

Rappelons que l’édition 2022 de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA  a eu pour thème : « le thème national: « La main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections à VIH ».

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