Dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, des femmes qui vivaient du petit commerce, de l’agriculture ou d’activités génératrices de revenus tirent la sonnette d’alarme.

Victimes de la guerre qui secoue l’est de la RDC depuis plusieurs mois, elles voient leur économie domestique s’effondrer. Leur quotidien, autrefois rythmé par les ventes sur les marchés ou au bord des routes, est désormais dominé par l’angoisse, le manque de revenus et les risques liés à l’insécurité.

« Nos marchandises ont été pillées, les routes sont devenues trop dangereuses et plusieurs de nos familles sont déplacées », témoigne Arlette, du village Tchofi en territoire de Kalehe. Comme elle, des milliers de femmes expliquent avoir contracté des crédits auprès des associations locales pour démarrer ou renforcer leurs petites activités. Mais la guerre les a tout simplement mises à genoux, les obligeant à utiliser le peu d’argent restant pour survivre, nourrir les enfants, ou fuir les zones de combat.

Face à cette détresse silencieuse, elles demandent un appui urgent : un programme de relance économique ciblé, un accès sécurisé aux champs, mais aussi une révision des modalités de remboursement de leurs dettes. Car selon elles, continuer à exiger des paiements dans ce contexte revient à les enfoncer davantage. Leur cri est clair : sans accompagnement rapide, des milliers de familles sombreront encore plus profondément dans la pauvreté.

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