Le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) en République démocratique du Congo a échangé le vendredi dernier avec quelques députés nationaux sur la qualité de l’éducation des enfants et sur les mesures d’accompagnement de la gratuité de l’enseignement de base mise en application depuis 2019. C’était au cours d’une journée d’information marquant le lancement de la campagne : « Chaque enfant a le droit d’aller à l’école et d’avoir un enseignement de qualité ».
Selon Sylvia Testa de l’Unicef, cette campagne s’intègre dans les priorités mondiales de plaidoyer de l’Unicef 2021-2025 concernant l’éducation et particulièrement la réponse à la crise de l’apprentissage en mettant l’accent sur les enfants les plus vulnérables et marginalisés.
« Cette campagne se présente aussi comme un soutien aux objectifs de Développement durable et particulièrement l’Objectif 4 (…) le Gouvernement a fait des avancées remarquables pour la promotion de l’éducation. Le taux net de fréquentation est passé de 52% en 2001 à 78% en 2018. Ce qui est louable pour l’intérêt des enfants congolais. Mais, il y a encore des défis à relever dans l’actuel système éducatif congolais », avait fait savoir la délégué de l’Unicef à l’intention des députés nationaux.
Les dernières données révélées par l’Unicef, renseignent qu’environs 4 millions d’enfants de 6 à 11 ans sont toujours hors de l’école. Ce qui représente à peu près 21% du total des enfants de ce groupe d’âge. Des chiffres qui donnent froid au dos et devront interpeller l’Etat congolais à changer des stratégies.
« Je suis très contente d’avoir participé à cette rencontre, parce qu’il y a des choses aussi que j’ai bien apprises. C’est une initiative que je loue d’abord de l’Unicef et j’espère qu’elle ne sera pas la dernière, parce que nous n’avons pas fini. Il y a encore des choses à toujours régler et on doit aussi continuer de partager sur la problématique et trouver une résolution ensemble pour accompagner le gouvernement, parce que vous savez le problème de l’éducation, c’est l’élément de base d’un pays », s’était exprimée le député nationale, Winny Muabilu, visiblement touchée par l’énormité du défis à relever.
« Nous avons beaucoup de défis à relever et nous allons le faire ensemble. Car il est impératif de se mobiliser pour pérenniser la gratuité de l’enseignement, promouvoir la qualité de l’éducation malgré les effectifs pléthoriques dans les écoles publiques depuis la mise en œuvre de ka gratuité de l’enseignement, mais aussi conduire des réformes structurelles et institutionnelles en vue de la rationalisation et de l’efficience des ressources du secteur de l’éducation et assurer l’intégration et la mise en œuvre d’une planification sectorielle basée sur le genre », a conclu Sylvia Testa.