La situation à Basoko, située à 285 km au nord-est de Kisangani en RDC, a connu une période de forte tension suite à des événements tragiques ayant entraîné la mort de deux personnes, dont M. Bernard Mikanda, décédé en détention, et une femme tuée par balle.
Le samedi 2 août, Bernard Mikanda, originaire du village Yambwa dans le secteur Turumbu, a perdu la vie alors qu’il était en détention. Il avait été arrêté par la police en raison d’une confusion avec son fils, soupçonné de viol.
Selon des sources concordantes, M. Mikanda, qui était en convalescence après une opération chirurgicale, a été détenu pendant dix jours sans soins ni nourriture adéquate, ce qui a conduit à son décès.
Suite à cette tragédie, des manifestations ont éclaté dans la population, qui exigeait justice pour M. Mikanda. Les forces de police, tentant de disperser les manifestants, ont ouvert le feu sur la foule, blessant quatre personnes, succombé à leurs blessures. Ekili Marthe victime qui a été touchée par balle était décédée à l’hôpital général de référence de Basoko.
En réaction à ces événements, des manifestations ont eu lieu, entraînant des saccages au niveau du parquet près le tribunal de paix ainsi qu’à d’autres bureaux administratifs. Les habitants ont exprimé leur colère contre le procureur et le major de la police, accusés de négligence et de mauvaise gestion de la situation.
Simon Malongola, président de la société civile forces vives de Basoko, a appelé au calme et a assuré que les responsables seraient traduits en justice.
Par ailleurs, Mme Ève Bazaiba Masudi a pris en charge les obsèques de M. Mikanda et Marthe Ekili, originaire du territoire de Yahuma laisse derrière elle trois enfants orphelins.
Trois autres blessés sont entrain de suivre les soins médicaux aux centres de santé Diocésain et Salem.
Néanmoins, les autorités provinciales ont été alertées et une équipe mixte d’agents de l’ordre est actuellement sur place pour gérer la situation, grâce à l’implication de l’honorable Philippe Massikini Kamango. Des enquêtes sont en cours pour identifier et sanctionner les auteurs des violences.
Enfin, il est à noter que le policier responsable des tirs, Londakala, est toujours en fuite. Des mesures sont prises pour qu’il soit appréhendé et tenu responsable de ses actes. La mission de la police devrait être de protéger la population et non de tirer sur des citoyens pacifiques.
Augustin TSHEZA