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lundi, novembre 11, 2024
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Un rapport de l’ONUSIDA montre que les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à la double menace du VIH et de la COVID-19

Le rapport mondial actualisé sur le sida 2021 de l’ONUSIDA publié aujourd’hui met en exergue les preuves selon lesquelles les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19, mais que le creusement des inégalités les empêche d’accéder aux vaccins contre la COVID-19 et aux services de lutte contre le VIH, indique un communiqué de presse parvenu à congocroissance.com

Des études menées en Angleterre et en Afrique du Sud ont révélé que le risque de mourir de la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH est deux fois supérieur à celui de la population générale. En Afrique subsaharienne, qui abrite les deux tiers (67 %) des personnes vivant avec le VIH, moins de 3 % avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 en juillet 2021. Simultanément, les services de prévention et de traitement du VIH échappent aux populations clés, ainsi qu’aux enfants et aux adolescents.

Les vaccins contre la COVID-19 pourraient sauver des millions de vies dans les pays en voie de développement, mais sont maintenus hors de leur portée, car les pays riches et les laboratoires verrouillent étroitement le monopole de la production et de la livraison des produits aux seules fins de profit. Ce comportement a des répercussions considérables dans le monde entier, car les systèmes de santé des pays en développement sont dépassés, comme en Ouganda, où les stades de football se transforment en hôpitaux de fortune.

« Les pays riches d’Europe se préparent à profiter de l’été, car leur population accède facilement aux vaccins contre la COVID-19, tandis que les pays du Sud traversent une crise partout dans le monde », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne tirons aucun enseignement du VIH, lorsque des millions de personnes se sont vues refuser des médicaments vitaux et sont mortes à cause des inégalités d’accès. C’est totalement inacceptable. »

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA montre comment les confinements et autres restrictions liés à la COVID-19 ont gravement perturbé le dépistage du VIH, ce qui a entraîné dans de nombreux pays des baisses spectaculaires du nombre de diagnostics du VIH, des orientations vers les services de soins et des déclenchements de traitement du VIH. Si l’on prend l’exemple du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, le dépistage du VIH a reculé de 48 % après le premier confinement national en avril 2020. De plus, le nombre de nouveaux diagnostics du VIH a diminué et le nombre de déclenchements de traitement a fortement régressé. Cela s’est produit au moment où l’on a réaffecté 28 000 soignantes et soignants de la communauté liée au VIH, qui procédaient à son dépistage à celui des symptômes de la COVID-19.

Le rapport, Confronting inequalities, montre qu’en 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH concernaient principalement les populations clés et leurs partenaires sexuels. Les consommatrices et consommateurs de drogues injectables, les femmes transgenres, les professionnels et professionnelles du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les partenaires sexuels de ces populations clés, représentaient 65 % des infections au VIH dans le monde en 2020. Les populations clés représentent 93 % des nouvelles infections au VIH en dehors de l’Afrique subsaharienne et 35 % en Afrique subsaharienne. Cependant, elles restent marginalisées et largement hors de portée des services de lutte contre le VIH dans la plupart des pays.

Le rapport indique que bon nombre des 19 pays, qui avaient atteint les objectifs 90-90-90 en 2020, ont été des leaders dans la prestation de services différenciés, où les services délivrés dans les établissements ont été complétés par des services gérés par les communautés. La plupart ont également placé les populations clés au cœur de leurs ripostes. En Estonie, par exemple, le déploiement de services complets de réduction des risques a entraîné une réduction de 61 % des infections au VIH à l’échelle nationale et une diminution de 97 % des nouvelles infections au VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables.

Le dépistage et le traitement du VIH ont fortement augmenté au cours des 20 dernières années. Ce sont 27,4 millions des 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, qui suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2020. Cependant, les lacunes dans la prestation de services prennent des proportions démesurées chez les enfants. En 2020, environ 800 000 enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH ne suivaient aucun traitement de lutte contre le VIH. La couverture thérapeutique était de 74 % chez les adultes, mais seulement de 54 % chez les enfants en 2020. Beaucoup d’enfants n’ont pas été dépistés pour le VIH à la naissance et ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le leur faire savoir et les faire prendre en charge reste un défi majeur.

Le rapport Confronting inequalities montre également que les femmes et les filles en Afrique subsaharienne continuent d’être exposées à un risque plus élevé d’infection au VIH, du fait des inégalités entre les sexes et de la violence sexiste toujours prégnantes. Les inégalités entre les sexes et les violences basées sur le genre privent les femmes et les filles de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. Elles augmentent leur risque d’infection au VIH et entravent leur accès aux services. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent 25 % de toutes les nouvelles infections au VIH, alors même qu’elles ne représentent que 10 % de la population.

La pauvreté et le manque d’éducation constituent également d’énormes obstacles pour délivrer les prestations de santé et de lutte contre le VIH. Le rapport montre comment les services de planification familiale pour les femmes et la circoncision masculine médicale volontaire pour les hommes et les garçons sont beaucoup moins susceptibles d’être accessibles aux personnes vivant dans la pauvreté. En 2020, le nombre de circoncisions masculines médicales volontaires a diminué de plus de 30 % dans 15 pays prioritaires d’Afrique orientale et australe.

La pauvreté est également un moteur de migration, qui a des conséquences graves sur l’accès aux services de lutte contre le VIH et met des vies en danger, car la population migrante fuit les conflits et la pauvreté dans l’espoir de trouver protection et sécurité économique.

« Les milliardaires naviguent sur leurs yachts dans les mêmes eaux méditerranéennes où se noient les migrantes et migrants », a déclaré Winnie Byanyima. « Comment pouvons-nous rester à regarder et laisser advenir cette ‘nouvelle normalité’ ? Nous devons faire face à ces inégalités épouvantables et remettre l’accent sur le respect des droits fondamentaux. »

Les inégalités ne surviennent pas naturellement. Elles sont le fruit d’actions politiques et programmatiques, qui divisent plus qu’elles ne rassemblent. Les populations clés sont ainsi marginalisées et criminalisées au nom de leur identité et de l’expression de leur genre, de leur orientation sexuelle et de leurs moyens de subsistance. Une nouvelle analyse intégrée au rapport démontre la corrélation positive entre de meilleurs résultats en matière de VIH et l’adoption de lois qui font reculer les discriminations. Une étude menée en Afrique subsaharienne a révélé que la prévalence du VIH chez les professionnelles et professionnels du sexe était de 39 % dans les pays qui criminalisaient le commerce du sexe, contre 12 % dans les pays où il était partiellement légalisé.

« Voilà maintenant 40 ans que nous luttons contre le VIH. Les succès et les échecs nous ont appris que nous ne pouvions pas nous préparer à une pandémie ni la vaincre, sans dissoudre les inégalités, promouvoir des approches centrées sur les personnes et basées sur les droits et sans travailler avec les communautés pour atteindre toutes celles et tous ceux qui en ont besoin », a déclaré Mme Byanyima.

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Des études menées en Angleterre et en Afrique du Sud ont révélé que le risque de mourir de la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH est deux fois supérieur à celui de la population générale. En Afrique subsaharienne, qui abrite les deux tiers (67 %) des personnes vivant avec le VIH, moins de 3 % avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 en juillet 2021. Simultanément, les services de prévention et de traitement du VIH échappent aux populations clés, ainsi qu’aux enfants et aux adolescents.

Les vaccins contre la COVID-19 pourraient sauver des millions de vies dans les pays en voie de développement, mais sont maintenus hors de leur portée, car les pays riches et les laboratoires verrouillent étroitement le monopole de la production et de la livraison des produits aux seules fins de profit. Ce comportement a des répercussions considérables dans le monde entier, car les systèmes de santé des pays en développement sont dépassés, comme en Ouganda, où les stades de football se transforment en hôpitaux de fortune.

« Les pays riches d’Europe se préparent à profiter de l’été, car leur population accède facilement aux vaccins contre la COVID-19, tandis que les pays du Sud traversent une crise partout dans le monde », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Nous ne tirons aucun enseignement du VIH, lorsque des millions de personnes se sont vues refuser des médicaments vitaux et sont mortes à cause des inégalités d’accès. C’est totalement inacceptable. »

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA montre comment les confinements et autres restrictions liés à la COVID-19 ont gravement perturbé le dépistage du VIH, ce qui a entraîné dans de nombreux pays des baisses spectaculaires du nombre de diagnostics du VIH, des orientations vers les services de soins et des déclenchements de traitement du VIH. Si l’on prend l’exemple du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, le dépistage du VIH a reculé de 48 % après le premier confinement national en avril 2020. De plus, le nombre de nouveaux diagnostics du VIH a diminué et le nombre de déclenchements de traitement a fortement régressé. Cela s’est produit au moment où l’on a réaffecté 28 000 soignantes et soignants de la communauté liée au VIH, qui procédaient à son dépistage à celui des symptômes de la COVID-19.

Le rapport, Confronting inequalities, montre qu’en 2020, 1,5 million de nouvelles infections au VIH concernaient principalement les populations clés et leurs partenaires sexuels. Les consommatrices et consommateurs de drogues injectables, les femmes transgenres, les professionnels et professionnelles du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les partenaires sexuels de ces populations clés, représentaient 65 % des infections au VIH dans le monde en 2020. Les populations clés représentent 93 % des nouvelles infections au VIH en dehors de l’Afrique subsaharienne et 35 % en Afrique subsaharienne. Cependant, elles restent marginalisées et largement hors de portée des services de lutte contre le VIH dans la plupart des pays.

Le rapport indique que bon nombre des 19 pays, qui avaient atteint les objectifs 90-90-90 en 2020, ont été des leaders dans la prestation de services différenciés, où les services délivrés dans les établissements ont été complétés par des services gérés par les communautés. La plupart ont également placé les populations clés au cœur de leurs ripostes. En Estonie, par exemple, le déploiement de services complets de réduction des risques a entraîné une réduction de 61 % des infections au VIH à l’échelle nationale et une diminution de 97 % des nouvelles infections au VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables.

Le dépistage et le traitement du VIH ont fortement augmenté au cours des 20 dernières années. Ce sont 27,4 millions des 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, qui suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2020. Cependant, les lacunes dans la prestation de services prennent des proportions démesurées chez les enfants. En 2020, environ 800 000 enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH ne suivaient aucun traitement de lutte contre le VIH. La couverture thérapeutique était de 74 % chez les adultes, mais seulement de 54 % chez les enfants en 2020. Beaucoup d’enfants n’ont pas été dépistés pour le VIH à la naissance et ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le leur faire savoir et les faire prendre en charge reste un défi majeur.

Le rapport Confronting inequalities montre également que les femmes et les filles en Afrique subsaharienne continuent d’être exposées à un risque plus élevé d’infection au VIH, du fait des inégalités entre les sexes et de la violence sexiste toujours prégnantes. Les inégalités entre les sexes et les violences basées sur le genre privent les femmes et les filles de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. Elles augmentent leur risque d’infection au VIH et entravent leur accès aux services. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent 25 % de toutes les nouvelles infections au VIH, alors même qu’elles ne représentent que 10 % de la population.

La pauvreté et le manque d’éducation constituent également d’énormes obstacles pour délivrer les prestations de santé et de lutte contre le VIH. Le rapport montre comment les services de planification familiale pour les femmes et la circoncision masculine médicale volontaire pour les hommes et les garçons sont beaucoup moins susceptibles d’être accessibles aux personnes vivant dans la pauvreté. En 2020, le nombre de circoncisions masculines médicales volontaires a diminué de plus de 30 % dans 15 pays prioritaires d’Afrique orientale et australe.

La pauvreté est également un moteur de migration, qui a des conséquences graves sur l’accès aux services de lutte contre le VIH et met des vies en danger, car la population migrante fuit les conflits et la pauvreté dans l’espoir de trouver protection et sécurité économique.

« Les milliardaires naviguent sur leurs yachts dans les mêmes eaux méditerranéennes où se noient les migrantes et migrants », a déclaré Winnie Byanyima. « Comment pouvons-nous rester à regarder et laisser advenir cette ‘nouvelle normalité’ ? Nous devons faire face à ces inégalités épouvantables et remettre l’accent sur le respect des droits fondamentaux. »

Les inégalités ne surviennent pas naturellement. Elles sont le fruit d’actions politiques et programmatiques, qui divisent plus qu’elles ne rassemblent. Les populations clés sont ainsi marginalisées et criminalisées au nom de leur identité et de l’expression de leur genre, de leur orientation sexuelle et de leurs moyens de subsistance. Une nouvelle analyse intégrée au rapport démontre la corrélation positive entre de meilleurs résultats en matière de VIH et l’adoption de lois qui font reculer les discriminations. Une étude menée en Afrique subsaharienne a révélé que la prévalence du VIH chez les professionnelles et professionnels du sexe était de 39 % dans les pays qui criminalisaient le commerce du sexe, contre 12 % dans les pays où il était partiellement légalisé.

« Voilà maintenant 40 ans que nous luttons contre le VIH. Les succès et les échecs nous ont appris que nous ne pouvions pas nous préparer à une pandémie ni la vaincre, sans dissoudre les inégalités, promouvoir des approches centrées sur les personnes et basées sur les droits et sans travailler avec les communautés pour atteindre toutes celles et tous ceux qui en ont besoin », a déclaré Mme Byanyima.

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