Au Sud-Kivu, la flambée des prix du carburant atteint des sommets, et Bukavu est en première ligne de cette crise économique. Les tarifs à la pompe ont connu une hausse significative, grimpant de 3 300 FC à des niveaux alarmants de 3 700, voire 3 800 FC le litre.

Les revendeurs clandestins, appelés Kadhafi, appliquent des prix encore plus élevés, oscillant entre 4 000 et 4 300 FC le litre, exacerbant la détresse des consommateurs. Cette situation n’est pas isolée, car les territoires environnants de Walungu et Kabare affichent des prix encore plus préoccupants, atteignant entre 5 000 et 5 300 FC le litre.

Les conséquences de cette hausse ne se limitent pas au seul prix du carburant; elles se répercutent également sur le coût des transports en commun. Dans les zones touchées, comme Kabare et Walungu, le prix des courses en taxi flirte avec des tarifs exorbitants, qui vont de 4 500 à 5 000 FC. Cette spirale inflationniste met en péril non seulement la capacité des citoyens à se déplacer, mais également l’accès aux services essentiels, aggravant ainsi une situation déjà précaire pour de nombreuses familles.

Josué, secrétaire de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), met en avant un défi de taille : la maîtrise des tarifs des transports dépend en grande partie de la régulation des prix du carburant. Pour lui, seule une diminution des coûts à la pompe permettrait de stabiliser les frais de circulation pour les chauffeurs et d’alléger ainsi le fardeau financier pesant sur les usagers des transports. Il appelle à la nécessité d’une action concertée pour trouver des solutions durables à cette crise.

Face à cette situation alarmante, il devient impératif que les autorités locales, en collaboration avec les acteurs du marché, envisagent des stratégies pour endiguer cette inflation incontrôlée. L’enjeu est crucial : garantir un accès abordable au carburant et au transport est essentiel pour la mobilité des populations et pour le maintien d’une économie locale viable. La résolution de cette crise nécessite une prise de conscience collective et une volonté politique ferme pour contrer cette tendance ascendante.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version