Deux semaines après leur arrestation à Rugombo, au nord-ouest du Burundi, quatorze réfugiés congolais restent incarcérés au commissariat local.

Originaires de l’est de la République Démocratique du Congo, ces personnes – quatorze hommes faisaient partie d’un groupe de quarante réfugiés, dont dix-neuf femmes, quinze hommes et cinq enfants, interpellés le 4 juillet 2025 pour des raisons dites de « sécurité publique ».

Si la libération de vingt-cinq d’entre eux dix-neuf femmes, cinq enfants et un homme – la semaine dernière a été perçue comme un signe encourageant, l’inquiétude demeure quant au sort de ceux encore enfermés. Le silence des autorités burundaises sur les chefs d’accusation ou les perspectives de libération alimente l’angoisse dans les communautés réfugiées et parmi les défenseurs des droits humains.

À Uvira, en RDC, la mobilisation s’intensifie. André Byadunia, un acteur social bien connu pour ses actions en faveur des réfugiés, est en première ligne des démarches entreprises. « Ce sont des personnes vulnérables qui n’ont commis aucun crime. Elles fuient la guerre, elles ne doivent pas être traitées comme des criminels », déclare-t-il avec détermination. Il multiplie les contacts avec les autorités locales, les agences humanitaires et les organisations de défense des droits humains.

Cette situation soulève des préoccupations plus larges sur le traitement réservé aux réfugiés congolais dans la sous-région. En l’absence de garanties claires sur la protection de leurs droits fondamentaux, nombre d’entre eux vivent dans la peur constante de l’arrestation ou du refoulement, en dépit des conventions internationales ratifiées par les pays d’accueil.

À mesure que les jours passent, les appels à une solution humanitaire et rapide se font plus pressants. La communauté internationale, les agences des Nations Unies et les défenseurs locaux sont appelés à intensifier la pression pour que les quatorze réfugiés congolais encore détenus à Rugombo puissent, eux aussi, retrouver leur liberté.

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