Les écoles du groupement de Kamisimbi n’ont pas rouvert leurs portes le lundi 20 octobre, après de nouveaux affrontements entre les forces de l’AFC/M23 et les Wazalendo. Une fois de plus, les enfants sont les premières victimes d’un conflit qui s’éternise.

Le vacarme des armes a remplacé les cris des élèves dans les cours d’école. À la paroisse catholique de Kamisimbi, autrefois animée par les activités scolaires, les bancs sont désormais vides. Un directeur d’école regrette : « Depuis janvier, nous n’avons connu que trois semaines de cours effectifs. Nos enfants perdent leur avenir. »

Les enseignants, eux, ont fui vers Lwiro et Kavumu, craignant pour leur sécurité. Certains évoquent un sentiment d’abandon face à l’inaction des autorités. « Comment enseigner quand on entend les obus à quelques kilomètres ? », s’interroge un instituteur.

Pour les familles déplacées, la priorité n’est plus l’éducation, mais la survie. Les enfants accompagnent leurs parents à la recherche d’abris et de vivres. « Nous avons fui sans rien emporter. Mes enfants n’ont plus de cahiers, ni d’uniformes », témoigne une mère réfugiée à Lwiro.

Les ONG locales appellent à des mesures urgentes pour protéger l’accès à l’éducation dans ces zones de conflit. Une spécialiste de l’UNICEF souligne : « L’interruption prolongée des cours expose toute une génération à l’analphabétisme et à la pauvreté. »

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