« C’est à chaque instant que nous parlons de cette épidémie aux patients qui arrivent. A ceux qui présentent les symptômes ou pas, nous insistons sur le lavage régulier des mains avec du savon après tout contact afin de lutter contre l’épidémie de choléra, qui fait déjà beaucoup de victimes ici dans la capitale », préconise le Docteur Ipakala Mbo, médecin généraliste au Centre médical de Kauka II, situé dans la commune de Kalamu.
Selon ce médecin, qui s’exprimait dans le cadre de la sensibilisation contre cette épidémie, qui connait une recrudescence dans la ville province de Kinshasa avec 1.516 cas notifiés à l’espace d’une semaine selon la 26ème semaine épidémiologique, la prise en charge des patients, qui présentent des symptômes, se fait en parfaite harmonie avec la zone de santé.
En effet, explique-t-il, tous cas suspect qui arrive est aussitôt pris en charge d’abord au niveau du centre de santé, avant d’être orienté vers la zone qui dépêche des équipes pour des examens approfondis.
« Si la zone de santé atteste que le cas est positif, la prise en charge est automatique et le patient ne paie rien. Tout est à la charge de la zone. Si c’est le contraire, le cas va continuer à être géré au niveau du centre de santé », a précisé ce médecin généraliste lors d’un échange eu avec congocroissance.com
La diarrhée, forte fièvre, le vomissement autant de symptômes de choléra
L’épidémie est réellement là, ici à Kinshasa. Et les parents doivent être vigilants et prendre toutes les dispositions à l’égard des enfants, chez qui l’épidémie se manifeste rapidement par la fièvre mais aussi par la diarrhée. A ces symptômes, il faut ajouter le vomissement aussi.
« Lorsque vous constatez un de ces symptômes chez un membre de famille, amenez le vite au centre de santé le plus proche. Ne pas le gardez à la maison au risque que la maladie s’aggrave, et que les autres membres de famille soient contaminés s’il s’avère qu’il s’agit du choléra. Si vous ne pouvez pas venir au centre de santé, appelez et nous viendrons chercher le patient pour des soins appropriés au niveau de la zone. Nous avons reçu dernièrement le cas d’un enfant âgé de deux ans. Il faisait la diarrhée toute la nuit. Après un traitement, la diarrhée s’était arrêtée et a réapparu quelque jour après. Nous avons signalé la zone de santé pour des examens plus spéciaux », a recommandé ce médecin généraliste du centre médical de Kauka II.
Ce centre médical portant le nom de la grande avenue Kauka, ce qui est aussi le nom du quartier connait ces derniers temps, un taux de fréquentation élevée. Plusieurs cas y arrivent avec beaucoup de similarité. Et c’est la diarrhée, qui revient le plus.
Pas plus tard que ce matin, relate-t-il, un cas d’un adulte faisant la diarrhée a été reçu, et aussitôt, il a été soumis aux examens avant d’alerter la zone de santé.
Les structures sanitaires d’à côté, qui reçoivent les cas présentant ces symptômes sont tenues d’informer la zone, où tous les dispositifs sont installés pour la prise en charge.
En plus de ces symptômes, certains patients arrivent déjà très asthéniques, très faible après avoir perdu beaucoup de liquide… Et devant ce genre de situation ; « Il faut apporter beaucoup de liquide au patient », a exhorté le Docteur Ipakala Mbo, avant de signifier que l’épidémie de choléra est aussi reconnue par des lèvres sèches, un des signes de la déshydratation.
Le premier soin à administrer, c’est d’abord apporter le liquide au patient
Devant un tel tableau, il faut d’abord apporter le liquide. « Nous faisons de notre mieux devant une telle situation de mettre le patient sous perfusion afin de lui apporter de liquide dans le corps. C’est ce qui est plus important, et chercher à arrêter la diarrhée par un traitement approprié après des examens de routine. Mais si la diarrhée persiste, nous faisons appel à la zone de santé parce qu’au niveau de centre de santé nous sommes limités », a-t-il fait savoir. C’était avant de souligner que c’est chaque jour qu’un cas de diarrhée est annoncé dans ce centre médical, le plus grand du coin.
« J’insiste sur la sensibilisation. Il faut que la population soit vigilante, de se laver régulièrement les mains après chaque contact, après chaque activité. Parce que la maladie est là», a conclu ce médecin généraliste.