L’institut Nyantende, situé à seulement 5 kilomètres de la ville de Bukavu, a été le théâtre d’un incident alarmant le mardi 9 septembre 2025. Un groupe d’assaillants armés non identifiés y a fait irruption en pleine heure de cours.
Selon plusieurs témoins, ils ont intimé aux enseignants de libérer immédiatement les élèves avant de les réunir pour une séance idéologique improvisée.
D’après des sources locales, les assaillants ont interdit toute ouverture des salles de classe jusqu’à nouvel ordre, semant une grande inquiétude dans la communauté éducative. « Nous avons cédé par peur, personne ne pouvait prendre le risque de désobéir », confie un enseignant encore sous le choc.
La situation est d’autant plus critique que de nombreux élèves de l’établissement avaient déjà quitté la zone, fuyant les affrontements récurrents entre les combattants Wazalendo et le M23. Pour les parents, cet incident représente une nouvelle menace sur l’avenir scolaire de leurs enfants. « Si cela continue, nos enfants vont perdre toute l’année », déplore une mère rencontrée à Nyantende.
Ce mercredi 10 septembre, l’école est restée complètement fermée. Les enseignants et élèves n’ont pas pris le risque de revenir en classe, craignant pour leur sécurité. « Nous avons reçu un ordre clair et tant que rien n’est sécurisé, nous ne reprendrons pas », affirme un élève de 5ᵉ secondaire.
Face à cette fermeture forcée, les inquiétudes grandissent quant à une éventuelle « année blanche ». La communauté locale appelle les autorités à agir rapidement pour rétablir la sécurité et permettre la réouverture de l’institut. En attendant, des centaines d’élèves de Nyantende, de Mudusa et de Mumosho se retrouvent privés de leur droit fondamental à l’éducation.