Le commerce doit faire partie de la solution pour mettre fin à la pollution plastique – un problème mondial qui affecte de manière disproportionnée les pays en développement, estime l’ONU dans une note parvenue ce lundi, 04 août 2025, a congocroissance.com

Cette évaluation de la CNUCED, l’agence des Nations Unies chargée du commerce et du développement, figure dans une mise à jour publiée jeudi, en amont du dernier cycle de négociations visant à élaborer un instrument international juridiquement contraignant contre la pollution plastique.

« Bien que les plastiques soient directement liés à la triple crise planétaire – pollution, perte de biodiversité et changement climatique –, il n’existe toujours pas de traité international global régissant leur composition, leur conception, leur production, leur commerce et leur élimination », a noté la CNUCED.

Pollution des océans

En 2023, la production mondiale de plastique a atteint 436 millions de tonnes, pour une valeur commerciale dépassant 1.100 milliards de dollars. Elle a également représenté 5 % du commerce total de marchandises.

Cependant, 75 % de tous les plastiques produits sont devenus des déchets, dont la plupart ont fini dans les océans et les écosystèmes de la planète.

Cette pollution menace également les systèmes alimentaires et le bien-être humain, en particulier dans les petits pays insulaires et côtiers en développement dont les capacités d’adaptation sont limitées.

Soutien aux substituts

La CNUCED préconise des mesures tarifaires et non tarifaires pour soutenir les substituts écologiquement durables du plastique, souvent issus de sources naturelles telles que les minéraux, les plantes ou les animaux, et pouvant être recyclés ou transformés en compost.

Le commerce mondial de ces substituts a atteint 485 milliards de dollars en 2023, avec une croissance annuelle de 5,6 % dans les économies en développement.

L’intensification de ces échanges nécessitera des mesures pour relever les défis liés aux mesures tarifaires et non tarifaires, à l’accès limité aux marchés et à la faiblesse des incitations réglementaires.

Disparités tarifaires

La CNUCED explique qu’une réduction des droits de douane sur les produits en plastique et en caoutchouc au cours des 30 dernières années – de 34 % à 7,2 % – les a rendus « artificiellement bon marché ». Parallèlement, des alternatives telles que le papier, le bambou, les fibres naturelles et les algues sont soumises à des droits de douane moyens de 14,4 %.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version