L’Instance de Coordination Nationale de la Société Civile (ICNSC) alerte sur la situation critique de la prise en charge des patients congolais du VIH, de la tuberculose et du paludisme, dont le pays dépend à 80% du financement extérieur malheureusement diminué.
« Le paysage du financement connaît des changements majeur avec un impact direct sur les services vitaux de lutte contre les maladies et sur les systèmes communautaires. La baisse des financements des bailleurs entraîne une pénurie grave d’intrants essentiels. Les conséquences pour la population de Kinshasa sont alarmantes », a déclaré le Coordonnateur national de l’ICNSC, Monsieur Jacques Ngalamulume, lors d’un point de presse, organisé le vendredi, 28 novembre 2025, avec l’appui de Sanru, financé par le Fonds mondial.
Sur le terrain, les conséquences de la diminution de l’appui financier dont particulièrement celui de l’USAID, et le retrait des autres partenaires, se fait déjà sentir au niveau des communautés. C’est ce qu’a fait savoir la Directrice nationale de la Ligue nationale Antituberculeuses et Antilépreuse du Congo (LNAC), membre de l’ICNSC, appelant de toutes ses forces les autorités à prendre au sérieux cette question, dont la vie de nombreux patients en dépend.
C’est un tableau sombre déjà décrit. Des ruptures intempestives des intrants et médicaments pour les patients du VIH, paludisme et tuberculose dans les établissements des soins de santé suite au retard d’approvisionnement, la rupture prolongée des cartouches de la charge virale et pour le dépistage auprès des nouvelles nés exposés au VIH, la rupture d’appui financier pour la supervision et les réunions de monitorage, suppression des kits d’adhérence aux patients tuberculeux, les médicaments tardent à arriver, les malades s’accumulent sans traitement ….
Et comme conséquences, augmentation des décès liés au paludisme, VIH et tuberculose.
Ainsi dans le cadre de la responsabilité politique de l’exécutif provincial de Kinshasa, la société civile sollicite l’intégration dans le budget provincial et des entités territoriales décentralisées des interventions liées aux financements du secteur de la santé. Aussi d’accélérer la signature d’un Edit de la mise en place du Fonds local de développement pour la santé.
Elle prévoit de mener plusieurs actions de plaidoyer afin porter au plus haut niveau du pays ce cri de détresse. Il s’agit dans un court délai d’échanger avec les autorités provinciales de Kinshasa ainsi que la Fédération des entreprises du Congo (FEC) sur la problématique.
« (…) on peut aller au parlement avec des banderoles pour rappeler aux autorités budgétaires que nous avons votées pour s’occuper de nous. Leur dire qu’il est temps, plus que temps de prendre leurs responsabilités », a fait savoir le numéro 1 de la LNAC, Madame Ghislaine Mabeluanga.
Ce cri de détresse de la société civile coïncide avec la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, le 1er décembre de chaque année.


