L’autorisation de réouverture des puits miniers précédemment scellés marque une étape cruciale dans la relance des activités minières sur le site de Lomera, à Luhihi, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu.
Cette décision survient dans un contexte de deuil, à peine deux semaines après le tragique éboulement survenu dans cette même région, un événement qui a entraîné la perte de nombreuses vies et laissé une empreinte douloureuse sur la communauté locale. Le bilan officiel des victimes reste à établir, mais l’impact de cette tragédie se fait encore sentir au sein des familles endeuillées, qui pleurent leurs proches disparus dans cette quête de ressources tant convoitée.
La reprise des activités est intervenue après une évaluation minutieuse de la sécurité et des conditions de travail, soulignant la complexité du dilemme minier dans cette région. Elie Rubabura Espoir, l’administrateur du territoire de Kabare, a levé officiellement le deuil des creuseurs disparus le mardi 5 août 2025, un geste qui peut être perçu à la fois comme un soutien aux familles endeuillées et une volonté de tourner la page sur une époque tragique. Cependant, cette réouverture soulève des questions éthiques sur la durabilité et la sécurité des opérations minières, alors que de nombreux travailleurs et membres de la communauté pleurent encore la perte de leurs amis et camarades.
Au-delà des considérations économiques, la relance des activités minières à Lomera pose des défis importants en matière de sécurité et de gestion des ressources. Les autorités locales sont désormais appelées à mettre en œuvre des mesures strictes pour éviter la répétition de catastrophes similaires. La communauté espère que cette reprise s’accompagnera d’une réflexion approfondie sur la sécurité des travailleurs et la responsabilité sociale des entreprises minières. En effet, l’avenir de l’exploitation minière dans la région dépendra non seulement de la prospérité économique, mais aussi d’une réelle prise en compte des valeurs humaines et de la protection des vies.