La cité minière de Kamituga, jadis prospère, se noie dans une spirale de violence. La mort de Jeanette Bashombe en est le nouveau visage tragique.
Les nuits à Kamituga ne sont plus synonymes de repos. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, des bandits armés ont pris d’assaut la maison de M. Songa Lugendo. Un affrontement sanglant a éclaté, laissant derrière lui une victime innocente : madame Jeanette Bashombe.
Ce drame intervient après une série d’attaques visant des négociants d’or dans le quartier Kitemba. En une seule nuit, quatre maisons ont été pillées, des lingots et des millions en liquide emportés. Les habitants vivent désormais avec la peur au ventre.
Les rues de Kamituga se sont embrasées dès le lendemain. Des barricades, des pneus brûlés et des slogans accusateurs ont pris d’assaut la route principale. « Où est la police ? Où est l’État ? », s’indignent les habitants, excédés par l’impuissance des autorités.
Pour la société civile, cette explosion de violence révèle une crise profonde. « L’insécurité n’est pas une fatalité, mais un signe de défaillance institutionnelle », estime Mukamba Muyengo Lucky. Il demande une action rapide du gouverneur du Sud-Kivu.
Les experts économiques préviennent : si rien n’est fait, Kamituga risque de perdre son statut de poumon aurifère. La peur fait fuir les investisseurs et paralyse les activités minières, au grand désespoir des milliers de familles dépendantes de l’or.


