Le territoire de Basoko dans la province de la Tshopo, a été le théâtre d’événements tragiques le samedi 2 août 2025.
Mikanda Bernard, arrêté à la place de son fils pour une accusation de viol, est décédé après dix jours de détention dans le cachot de la police. Son décès a déclenché des manifestations qui ont été réprimées par des tirs de la police, blessant quatre personnes, deux femmes et hommes.
Bernard Mikanda fut originaire du village de Yambwa, qui a été incarcéré à la place de son fils, soupçonné d’avoir violé une jeune fille.
Malgré le principe juridique de l’individualité de l’infraction, le procureur près le tribunal de paix l’avait placé en détention au cachot de la police, faute de place dans un centre de détention approprié. Après dix jours de détention, l’homme Mikanda Bernard est décédé, après avoir été transféré à l’hôpital général de référence de Basoko.
La mort de Bernard Mikanda a provoqué un mouvement de colère au sein de la population. Des manifestants se sont rassemblés, dénonçant l’arrestation de l’homme et l’état de la justice dans la région.
Pour disperser la foule, des policiers ont tiré des coups de sommation. Un policier a ensuite tiré de manière désordonnée, blessant quatre personnes, dont celle touchée par balle dans les fesses tire son certificat de naissance à l’hôpital général de référence de Basoko à minuit, trois autres blessés dans le bras droit et pieds gauches, poursuivent les soins aux centres de santé Diocésain et Salem.
Parmi deux femmes, qui habitent le quartier Ambambe, celle qui a été hospitalisée à l’hôpital général de référence de Basoko, est morte. Elle fut une vendeuse du riz, originaire du secteur Turumbu.
En effet, les habitants ont exprimé leur indignation face à l’injustice de l’arrestation et à la mort de l’homme, critiquant également les pratiques de corruption présumées de certains magistrats.
Mr Simon Malongola, Président de la société civile forces vives de Basoko, a condamné ces actes et demande à la justice de faire son travail, pour que les auteurs purgent leurs peines.
L’Honorable Philippe Massikini Kamango, élu du territoire de Basoko, est intervenu pour apaiser la situation et a alerté les autorités provinciales. À la suite d’une réunion d’urgence du conseil local de sécurité, le calme est revenu, bureau annexe de l’ex-cité saccagé et une partie brûlée ; c’est encore un bilan provisoire.
Le corps de Mr Bernard Mikanda a été rapatrié dans son village natal à Yambwa, par la prise en charge de Mme Eve Bazaiba, Colonel de la police ainsi que le procureur.
Tandis que celle de la femme, la prise en charge pose problème, la défunte laisse trois enfants derrière elle.
Une enquête sur les événements est attendue de la part de la hiérarchie policière et judiciaire.
Augustin TSHEZA