La spirale de la violence replonge le territoire de Kalehe dans l’angoisse. Ce dimanche 21 décembre 2025, de violents combats ont éclaté à Katasombwa, provoquant une nouvelle vague de déplacements massifs de populations civiles.

Femmes, enfants et personnes âgées fuient dans la panique, alors que l’insécurité gagne aussi Lumbishi et Tchambombo, accentuant la crise humanitaire au Sud-Kivu.

Les affrontements opposant les FARDC, les Wazalendo et les éléments de l’AFC/M23 ont surpris les habitants dès les premières heures de la journée. Les détonations d’armes lourdes et légères ont rapidement semé la terreur. « Nous avons tout abandonné pour sauver nos vies », témoigne Jean-Baptiste, père de cinq enfants, croisé sur la route menant vers Minova. Selon des sources locales, des maisons ont été désertées en urgence, laissant derrière elles champs, bétail et biens essentiels.

À Katasombwa, l’exode s’est fait dans la confusion totale. Des familles entières ont marché pendant des heures, sans destination précise. « Les enfants pleuraient, certains étaient pieds nus », raconte Marie, une déplacée, encore sous le choc. Les routes secondaires et les sentiers forestiers ont été pris d’assaut par des civils cherchant à échapper aux combats, pendant que les tirs continuaient de retentir à proximité.

La situation sécuritaire reste tout aussi préoccupante à Lumbishi et Tchambombo, où d’autres attaques ont été signalées. Une source administrative locale confirme que « la population se vide progressivement par crainte d’une extension des combats ». Cette instabilité persistante rend toute tentative de retour impossible et accentue la vulnérabilité des communautés déjà fragilisées par des déplacements antérieurs.

Dans les zones d’accueil improvisées, les besoins humanitaires explosent. Manque de nourriture, d’eau potable et d’abris décents : la détresse est palpable. « Nous dormons à la belle étoile, sans assistance », déplore un chef de ménage déplacé. Les structures sanitaires locales, déjà débordées, peinent à répondre à l’afflux de blessés et de personnes traumatisées.

Face à cette nouvelle flambée de violence à Kalehe, les appels à l’aide se multiplient. Un notable local lance un cri d’alarme : « Si rien n’est fait rapidement, la situation humanitaire deviendra incontrôlable ». En attendant une accalmie hypothétique, les civils du Sud-Kivu continuent de payer le prix fort d’un conflit sans fin, pris au piège entre les armes et l’abandon.

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