La ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo, fait face à une augmentation alarmante des cas de suicides, un phénomène qui interpelle tant les autorités que la société civile.
Plusieurs quartiers rapportent des tragédies attribuées à des facteurs multiples : précarité économique, dépressions profondes, désillusions sentimentales et consommation excessive d’alcool.
Ces causes, souvent entremêlées, traduisent le mal-être d’une jeunesse et de familles qui peinent à trouver des réponses face aux défis du quotidien.
Le drame survenu le 21 juillet 2025 dans le quartier Panzi en est une illustration poignante. Un jeune homme, accablé par des problèmes personnels et sociaux, a sombré dans l’alcool avant de commettre l’irréparable. Christophe Itongwa, chef adjoint du quartier Panzi, a confirmé l’incident tout en soulignant la nécessité d’initiatives fortes pour freiner cette tendance. Selon lui, la régulation de la vente d’alcool, particulièrement dans les zones les plus sensibles, est devenue une urgence pour réduire ces comportements à risque.
Face à ce constat préoccupant, un appel à la mobilisation collective se fait entendre. Les autorités locales sont invitées à renforcer les campagnes de sensibilisation et à mettre en place des centres d’écoute et de soutien psychologique. Par ailleurs, les leaders communautaires et les associations doivent être impliqués pour offrir un cadre de dialogue, d’accompagnement et d’espoir, afin que Bukavu ne devienne pas une ville où le désespoir l’emporte sur la vie.