Les 36 chimpanzés et autres singes hébergés au Centre de Réhabilitation des Primates de Lwiro, en territoire de Kabare, sont sains et saufs.
Malgré les récents affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les Wazalendo dans la région, aucune perte ni dégât n’a été enregistré sur ce site protégé. François Ngera, chef de département de biologie au Centre de Recherches en Sciences Naturelles (CRSN/Lwiro), a rassuré le public lors de la visite de l’administrateur du territoire, Elie Rubabura Espoir, en affirmant que les primates sont toujours présents sur place.
Alors que les animaux ont été épargnés, la situation est tout autre pour les habitants du groupement de Bugorhe. Des hommes armés, profitant de l’instabilité, ont fait irruption dans plusieurs foyers, exigeant argent, téléphones et biens de valeur. Des cas de menaces de viols à l’encontre de femmes ont également été signalés, provoquant la fuite de nombreuses familles vers des zones supposées plus sûres. La société civile locale dénonce une insécurité croissante et appelle à une meilleure protection des civils.
Face à cette double réalité celle d’un patrimoine faunique sauvegardé et d’une population humaine terrorisée , l’administrateur sous l’AFC/M23 a lancé un appel au calme, tout en mettant en garde contre la propagation de fausses rumeurs. Il a promis de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens. Mais sur le terrain, la peur reste vive et la méfiance gagne les esprits.