Deux cas de guéris de la maladie à virus Ebola ont été signalés dans la zone de santé de Bulape dans la province du Kasaï. C’est ce qu’a annoncé le Coordonnateur du Centre des Opérations d’Urgence en Santé publique (COUSP) ce vendredi lors du briefing hebdomadaire, organisé par l’Institut national de Santé publique sur la situation de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.
Selon le Docteur Christian Ngandu, il s’agit deux femmes, toutes d’une quinquagénaire. « Depuis que nous avons commencé la riposte, il y a deux cas de guéris d’ébola. C’est un point trés important qui montre au moins la canalisation des efforts que nous avons. Donc, ces deux guéris, ces deux femmes d’ailleurs âgées de 55 ans et de 53 ans respectivement, constituent pour nous un élément important, parce qu’ils vont être utilisés dans l’augmentation de la confiance au niveau de la population entre les communautés et les systèmes de santé de Bulape. Ca montre aussi que la qualité des soins est en train de s’améliorer au fur à mesure que nous avançons », s’est réjoui le Coordonnateur de COUSP, soulignant que ces deux cas seront impliqués dans la communication aussi dans les autres activités en rapport avec les guéris.
Plus de 45 000 doses de vaccins sont attendues ce dimanche 21 septembre
Abordant cette question, le Coordonnateur du COUSP a fait savoir que les opérations de vaccination ont débuté et vont se poursuivre pour le personnel de l’hôpital, des contacts des cas confirmés ainsi que la vaccination des personnes intervenant dans la réponses.
» C’est une activité trés importante. Il y a eu une crise de confiance qui s’est établie entre les communautés et les systèmes de santé local. Le personnel avait du mal à pouvoir avoir la confiance par rapport à l’hôpital au début de l’épidémie parce qu’ils avaient peur. Aujourd’hui avec les guéris, aujourd’hui avec le déploiement des vaccins, la population a confiance au systèmes de santé local, et elle peut utiliser le système bien que nous avons déjà les molécules », a indiqué le Coordonnateur du COUSP, qui a profité de cette occasion pour saluer l’implication des leaders politiques, aussi traditionnels, qui se sont impliqués dans les différentes opérations. Ce qui a permis d’avoir une grande adhésion des communautés dans les multiples actions de la réponse.
Soulignons ici que plus de 700 personnes ont été vaccinées, parmi lesquelles 500 prestataires de santé et les contacts des cas confirmés.
» Il y a des vaccins qui viennent. il y a plus de 45 milles doses de vaccin que le pays attend d’ici le 21 septembre, donc dans deux jours . Ces vaccins vont nous permettre de faire de vaccination géographique dans les zones chaudes comme à Bambalayi. Ce qui va nous permettre d’augmenter cette immunité dans le coin (…) aussi de prévenir l’infection de façon générale », a indiqué le numéro 1 du COUSP.
Bilan épidémiologique : 48 cas, 23 décès
Le dernier bilan fait état de 48 cas au total, dont 38 confirmés et 10 probables. Le nombre de décès s’élève à 23, soit une létalité de 68%. Selon le Coordonnateur de COUSP, 20 personnes sont actuellement hospitalisées au Centre de traitement de Bulape. Parmi ces personnes, 14 cas ont été confirmés alors que 6 cas probables sont encore en attente de confirmation.
« Au total, 48 cas parmi lesquels 38 cas confirmés et 10 probables ; 31 décès dont 23 décès de cas confirmés et 8 décès de cas probables », a fait savoir le Docteur Christian Ngandu, visiblement confiant quant à la riposte organisée contre ce 16è épisode d’épidémie de la maladie à virus ebola.