La société civile Forces vives de la commune d’Ibanda tire la sonnette d’alarme face à la hausse jugée “injustifiée” des prix du transport en commun dans la ville de Bukavu. Des chauffeurs profiteraient du contexte économique pour surfacturer les passagers sur certains axes urbains.
Dans un communiqué, son président Murhula Machumbiko accuse plusieurs conducteurs de violer les tarifs fixés par les autorités locales. Les trajets reliant la Place de l’Indépendance à Bagira ou à Panzi via le rond-point Major Vangu coûtent désormais presque le double. « C’est une exploitation du citoyen déjà appauvri », déplore-t-il.
Sur le terrain, les témoignages se multiplient. « Hier je payais 1 500 francs pour Panzi, aujourd’hui c’est 2 500. Et on nous dit que le taux de change baisse ! », s’indigne Grâce, vendeuse de légumes à Nyawera. Beaucoup d’habitants dénoncent un désordre entretenu dans le secteur des transports.
Selon l’expert en mobilité urbaine Jean-Baptiste Byamungu, la cause principale réside dans l’absence de régulation stricte. « Les autorités fixent les prix, mais il n’y a ni suivi ni sanctions. Les conducteurs imposent leurs lois », analyse-t-il.
La société civile appelle le maire de Bukavu à rétablir l’ordre tarifaire et à protéger le pouvoir d’achat des habitants. Une action rapide est exigée avant que la grogne populaire ne se transforme en contestation ouverte.


