Grâce au bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en République démocratique du Congo, une campagne de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement des naissances à l’état civil a été menée le lundi, 05 mai 2025, dans la commune de Masina, située à l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
La joie était à son comble pour le bourgmestre de cette commune, l’une des plus populaires de la ville, d’accueillir cette cérémonie d’importance capitale, qui va aider les familles et la population à se procurer tous les documents de l’état et surtout en particulier, les actes de naissances.
« La commune de Masina qui reçoit cette activité du jour, ne peut que dire merci, surtout pour le travail accompli par le ministère de l’Intérieur, par le canal de service de l’état civil, qui est celui de sensibiliser la population à ce qui concerne les actes de l’état civil que la population doit pouvoir s’en procurer », a indiqué le bourgmestre de la commune de Masina, Monsieur Joseph Shiku.
Selon le chef de Division urbaine du ministère de l’Intérieur et Sécurité, l’enregistrement de naissance donne à l’enfant une identité juridique. L’enregistrement de l’enfant à l’état civil est un droit qui permet à l’enfant d’avoir un nom et une nationalité, c’est-à-dire une identité juridique, tel que défini à l’article 6 de la charte africaine de droit et du bien-être de l’enfant.
« La création du bureau secondaire et le rapprochement avec la santé ainsi que les actions continuelles de rattrapage d’enregistrement à l’état civil d’enfant a permis de rendre effective la collaboration entre les formations, sanitaires, et le bureau de l’état civil dans l’utilisation de procuration pendant la vaccination de routine et à sensibiliser les mamans à l’acte de naissance », a fait savoir en substance, le chef de Division urbaine du ministère de l’Intérieur et Sécurité, Monsieur Matthieu Mafwanikisa.
A l’en croire, 27814 enfants ont été enregistrés par rattrapage à l’aide des ordonnances respectives d’actes de naissances rendues par le tribunal pour enfants de Kinshasa-Kinkole depuis 2024 à ces jours. Et donc, dit-il, « Grâce au projet de dématérialisation des registres à l’état civil réalisé dans la commune de Masina, lancé en 2024, on a pu obtenir les résultats suivants : 27814 enfants ont été enregistrés par rattrapage à l’aide des ordonnances respectives d’actes de naissances rendues par le tribunal pour enfants de Kinshasa-Kinkole, dont 10112 ont déjà été remis aux parents ».
S’exprimant à son tour, le spécialiste au bureau du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), a fait savoir que le projet pilote lié à la digitalisation de l’enregistrement de l’acte de naissance à l’état civil, est exécuté par quatre agences onusiennes, notamment, l’UNICEF qui coordonne le bureau conjoint des Nations unies au droit de l’homme (BCNUDH), le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’UNFPA.
« C’est un projet d’un an qui a commencé depuis l’année dernière et sera clôturé en juillet prochain. Il va commencer tout d’abord par la zone de Masina. Après cette expérimentation que nous allons faire au niveau de la commune de Masina, il y aura une phase qui va nécessiter qu’on mobilise encore des ressources pour que nous passions à l’échelle de toute la ville de Kinshasa », a indiqué Monsieur Antoine Banza.
Ainsi, au regard de son importance, ce projet va se poursuivre dans les cinq communes de Kinshasa, à savoir : Masina, Bumbu, Kintambo, Gombe et Ngaba. Le travail consistera à poursuivre les dégradations de l’enregistrement de l’enfant dans la vaccination de routine via le logiciel et la procuration avec l’appui des relais communautaires et des infirmiers titulaires.
Soulignons que la cérémonie relative à l’enregistrement des naissances s’inscrit dans le cadre du « Projet de matérialisation de la déclaration de la naissance à l’état civil ». Il vise à sensibiliser les parents à faire enregistrer leurs enfants au bureau de l’état civil proche de leurs résidences avant 90 jours.