La République démocratique du Congo a lancé officiellement le« projet de renforcement de la résilience du système de santé face aux urgences sanitaires», financé par le Royaume Uni et mis en œuvre par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce projet vise à améliorer la détection précoce, le diagnostic en laboratoire, la surveillance épidémiologique, ainsi que la prévention et le contrôle des infections, tout en assurant la continuité des services essentiels de santé.

Ainsi, un lot important de lap top de marque Hp, au total 85, 442 tablettes Samsung, 447 power bank, 19 chargeurs téléphones, 29 téléphones Samsung et d’un rétroprojecteur ont été remis au ministre congolais de la Santé publique, visiblement trés ému par cet appui, qui permettra au pays de renforcer durablement la préparation, la détection précoce et la réponse aux crises sanitaires. Soulignons que le pays fait face à la recrudescence des urgences sanitaires dont le mpox, le choléra, Ebola, la rougeole et d’autres maladies à potentiel épidémique.  Depuis décembre 2022, la Rdc a enregistré plus de 27 000 cas de mpox et plus de 42 000 cas de choléra, causant plus de 1 100 décès, soulignant l’urgence d’une action structurée et anticipative, sans

S’exprimant à cet effet, le Chargé de bureau de l’OMS en Rdc, Monsieur Riku Edward Elovainio, a jugé important ce nouveau projet financé par le FCDO.  Il s’agit, dit-il, « d’une approche intégrée, qui renforce le système de santé et la capacité du pays à prévenir, détecter et répondre aux crises sanitaires majeures ».

Cette nouvelle phase constitue de ce fait, une deuxième étape « plus ambitieuse, plus intégrée et davantage axée sur le renforcement du système de santé face aux crises sanitaires».

Grâce donc au financement de ce projet, qui est de 5,5 millions de livres sterling (5,9 millions USD), le Chargé de bureau de l’OMS a dit que son agence et le ministère congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale travailleront sur la réhabilitation et la modernisation des infrastructures essentielles, y compris grâce à l’énergie solaire et à un meilleur accès à l’eau potable. Aussi sur le renforcement des capacités de diagnostic avec la construction de trois laboratoires provinciaux dotés également de systèmes d’alimentation solaire afin de garantir la continuité des tests et une meilleure conservation des échantillons.

Ils travailleront également sur  l’accélération de la transformation numérique en déployant IDSR3 et DHIS2 Tracker, et en fournissant des équipements informatiques pour permettre la saisie en temps réel des données au niveau des structures sanitaires.

Ce projet ciblera neuf provinces, à savoir : Équateur, Kinshasa, Kasaï, Maï-Ndombe, Nord-Kivu, Sankuru, Sud-Kivu, Tanganyika et Tshopo, en faveur de plus d’un 1,2 million Congolais et indirectement à près de 4,8 millions.

Avec ce soutien supplémentaire, a dit Madame Alyson King, ambassadrice du Royaume-Uni en Rdc, son  pays renouvelle son engagement envers le bien-être du peuple congolais, à contribuer à sauver des vies et à renforcer les systèmes de santé afin qu’ils puissent répondre rapidement et efficacement aux urgences futures.

« Le Royaume-Uni est ravi de vous accueillir aujourd’hui pour le lancement de la prochaine phase du programme « Supporting Health Emergency Response in DRC (SHER) », a confié l’ambassadrice du Royaume Uni en RDC, c’était avant d’appeler à la consolidation des acquis durement obtenus dans la maitrise de l’épidémie d’ébola à Bulape dans le Kasai.

Madame l’ambassadrice s’est dite convaincue que ce soutien supplémentaire de son pays va aider la RDC, l’OMS et les partenaires à maintenir les progrès contre Ebola, le choléra et la mpox.

A cet effet, elle appelle à une collaboration étroite avec les autorités sanitaires aux niveaux national et provincial, avant de souligner ceci : «  la pérennisation de ces investissements nécessitera une forte appropriation par le gouvernement et une mobilisation des ressources nationales ».

S’appuyant sur le succès récemment acquis dans la riposte contre la maladie à virus à Ebola à Bulape, le ministre congolais de la Santé publique, le Docteur Roger Kamba a fait savoir que la résilience du système de santé ne se décrète pas, mais se construit jour après jour par l’investissement des ressources humaines, la science, la coordination, la confiance communautaire, la solidarité entre les institutions et les partenaires.

«  Je tiens donc ici à saluer l’engagement constat de nos partenaires (…) ainsi que le dévouement des acteurs de premières lignes », a déclaré le ministre, avant d’émettre le vœu de voir ce projet servir de « catalyseur de changement, un modèle d’intégration, un début durable pour la sécurité sanitaire ».

Soulignons que ce projet est la deuxième phase, qui s’appuie sur les résultats tangibles de la première phase du soutien du Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) à la riposte à la mpox.

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