Le quartier Funu B a vécu l’indicible la nuit de dimanche 26 à ce lundi 27 octobre 2025. Quatorze victimes, dont des enfants, ont été piégées par un incendie nocturne qui a dévasté des familles entières. Les témoignages des survivants racontent une nuit d’apocalypse.
Au cœur de la nuit, des voisins ont été réveillés par des hurlements. Les flammes dévoraient déjà les premières maisons, portées par le vent et le bois sec des habitations. « C’était l’enfer, tout allait trop vite », raconte Mzee Safari, rescapé, encore couvert de poussière et de suie.
Les rescapés décrivent une scène chaotique : des mères appelant leurs enfants, des portes impossibles à ouvrir, des cris qui s’éteignaient dans le vacarme du brasier. « Nous avons tout tenté, mais le feu a gagné. Il était plus rapide que nous », souffle un jeune homme, la voix étranglée.
Les services de secours, arrivés tardivement, ont peiné face à un mur de flammes. Des habitants dénoncent une absence de moyens. « Comment une ville comme Bukavu peut brûler sans qu’on ait un seul camion efficace pour intervenir à temps ? », s’emporte un leader local de la société civile.
À l’hôpital, les blessés affluent, tandis que les morgues débordent. La ville panse ses plaies, mais la colère monte. Pour les survivants, il ne s’agit pas d’un simple accident : c’est, disent-ils, « un drame annoncé ».


