À l’approche de la rentrée scolaire, un vent de mécontentement souffle sur la ville de Bukavu, notamment dans le quartier de Nyalukemba. Plusieurs écoles ont été épinglées pour avoir imposé aux parents des frais de confirmation exorbitants, allant de 39 à 60 dollars par élève. Ces coûts, qui ne correspondent ni aux frais habituels de bulletin, ni à ceux d’inscription, plongent de nombreuses familles dans une précarité qu’elles ne peuvent supporter. Les parents, déjà éprouvés par la situation économique actuelle, se retrouvent dans l’incapacité de payer ces sommes injustifiées, suscitant un sentiment d’injustice et de frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une exploitation inacceptable.
Cette situation alarmante a conduit la société civile, par l’intermédiaire de son président, Obedi Manvu Elie, à interpeller les autorités compétentes sur la nécessité d’une intervention rapide. En effet, certains parents, ne pouvant acquitter ces frais, choisissent de garder leurs enfants à la maison, menaçant ainsi leur accès à l’éducation. L’éducation, pilier du développement et de la prospérité, se transforme en un luxe inaccessible pour ces familles, entraînant des conséquences désastreuses pour la société dans son ensemble. La société civile appelle à une révision de ces pratiques afin de garantir une éducation de qualité pour tous, à un coût raisonnable et transparent.
Il est crucial que les écoles prennent conscience des enjeux sociétaux liés à l’éducation et reconsidèrent leurs exigences financières pour le bien-être des enfants et l’avenir du pays. Si cette tendance se poursuit, nombre d’élèves risquent de ne pas pouvoir intégrer les classes, entraînant des déficits éducatifs importants. L’heure est à la solidarité et à la responsabilité pour garantir que chaque enfant puisse bénéficier de l’éducation, droit fondamental pour tous. Les acteurs éducatifs doivent s’unir pour sauver l’éducation de nos enfants, car au-delà des chiffres, ce sont des vies et des avenirs qui sont en jeu.