Relativement à la conférence de Rome, le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) estime que le grand défi pour la République démocratique du Congo est celui d’assurer la stabilité par rapport à la prise des médicaments. Ce qui permettrait au pays d’atteindre facilement le troisième 95 de la stratégie mondiale de lutte contre cette pandémie après que les deux premiers 95 soient quasiment atteints.
Selon le Médecin directeur adjoint du PNLS, la Rdc est partie prenante de la conférence internationale, tenue le 24 janvier de l’année en cours à Rome en Italie, qui a soulevé la problématique de la résistance du VIH aux antirétroviraux, observée chez certains patients.
« (…) Pour ce qui concerne la Rdc, nous sommes partie prenante parce que nous savons que les médicaments que nous donnons aux patients sont des médicaments à longue durée. Et les médicaments à longue durée ont toujours des effets chez ceux qui les prennent. Parmi les effets, il y a ceux-là, qui n’en prennent pas très bien, il y a un problème d’alimentation, de respect des rendez-vous, mais aussi des circonstances alors que pour nous, le grand défi est d’assurer la stabilité par rapport à la prise des médicaments », a indiqué le Médecin directeur adjoint du PNLS, le Docteur Felly Ekofo lors d’un entretien eu à l’issue de l’atelier de restitution des travaux de Rome, organisé le mercredi, le 30 avril dernier par le Programme Dream/ RDC.
La Rdc court derrière la stratégie mondiale, 95%,95%,95% de l’ONUSIDA afin d’être au rendez-vous de 20230, d’éliminer le VIH. C’est justement pour cette raison que toutes les batteries sont en marche pour que 95% des personnes de sa population, connaissent leur statut sérologique. Un défi, qui est en train d’être relevé. Car selon la dernière enquête, 87% des personnes connaissent déjà leur statut sérologique. Ce qui est encourageant au regard d’énormes défis auxquels le pays est confronté. Ainsi, pense le Médecin directeur adjoint du PNLS, visiblement optimiste, dans les cinq et six ans qui viennent, ce premier objectif sera complètement atteinte.
Quant au deuxième objectif 95, 85% des personnes sont sous traitement. Cependant, avoue-t-il, c’est le dernier 95, qui pose problème.
Selon la stratégie mondiale relativement à ce dernier objectif, 95% des personnes sous traitement doivent avoir accès à la charge virale et celle-ci doit être indétectable.
« Ceci veut dire que la personne a été dépistée, mise sous traitement bien suivi, et pendant que la charge est indétectable, la personne ne peut pas transmettre la maladie. Elle n’est plus dangereuse. C’est notre idéal, même si cela pose encore problème. C’est ici que les efforts doivent être consentis afin d’améliorer cette dernière stratégie », a martelé ce médecin de formation.
Déjà 200 machines POC m-Pima pour la détermination de la charge virale et de l’EID
Le Gouvernement a acheté 200 machines POC m-Pima pour la détermination de la charge virale et de l’EID à Kinshasa mais beaucoup plus pour l’arrière du pays.
D’après le Médecin directeur adjoint du PNLS, qui s’en réjouit, sur les 500 machines, qui doivent arriver, 200 sont déjà là, et les vagues de formations pour leur usage, sont organisées province après province.
« C’est un circuit, qui permet de réduire la distance pour ceux qui sont loin des centres de santé. Le premier lot de 200 machines est déjà arrivé et les premières vagues de formation ont déjà commencé. Nous pensons que dès que nous aurons toutes les 500 machines. Ce qui permettrait aux gens d’avoir l’accès à la charge virale proche de leur habitation à moins de temps», a souligné Docteur Felly Ekofo.
Rappelons que la conférence de Rome avait pour thème : « Vaincre le VIH en Afrique : un objectif possible ». Elle s’était tenue le 24 janvier 2025, dans le but de renforcer la collaboration entre l’Afrique et l’Europe en valorisant les expériences locales et en promouvant un dialogue concret sur des questions fondamentales telles que la résistance aux médicaments antirétroviraux, avec une attention particulière au rôle du Dolutegravir (DTG), l’efficacité du génotypage dans la gestion clinique du VIH, l’intégration des traitements du VIH avec ceux des maladies non transmissibles et la promotion de modèles de soins centrés sur le patient, soutenus par une forte implication communautaire dans l’adhésion thérapeutique.