« La lutte contre la malnutrition ne peut pas être possible face à la faible couverture vaccinale et aux échecs vaccinaux », a fait remarquer la Directrice adjointe du Programme national pour la nutrition (PRONANUT) lors des travaux en session : « Nutrition et Partenaires sensibles à la nutrition », au 4è Forum national sur la Vaccination et l’éradication de la poliomyélite en République démocratique du Congo, tenu du 05 au 06 mars 2025.
« Immunisation, nutrition et lutte contre le cancer du col de l’utérus
», telle a été la thématique de ce Forum, éclaté en plusieurs sessions avec des sommités scientifiques œuvrant dans les domaines de la vaccination mais beaucoup plus sur la nutrition.
Selon Madame Béatrice Kalenga Tshiala, cette session avait pour objectif de présenter la contribution de chaque ministère dans le domaine de nutrition. Aussi, de présenter le potentiel du secteur privé à contribuer à la réduction de la prévalence de la malnutrition et à l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5ans.
« Pour bien animer cette session, nous avons utilisé une approche participative, d’échanges avec les experts qui s’étaient retrouvés dans ma session. Il s’agissait des Docteurs Michèle Muvundi, Patrice Badinbanga, du professeur Kodondi et en fin du chef de division du PRONANUT Nut Jaques Muderhwa. C’était une belle expérience où chacun était libre de poser les questions aux panélistes…», a indiqué la Directrice adjointe de Pronanut, présidente de la session Nutrition et Partenaires sensibles à la nutrition. C’était avant de faire remarquer ceci: « La lutte contre la malnutrition ne peut pas être possible face à la faible couverture vaccinale et aux échecs vaccinaux dans un contexte marqué par une résurgence des épidémies ».
Pour y remédier, elle estime qu’il faut renforcer la plateforme CPSR à travers l’amélioration de la qualité et l’utilisation des services. Mais aussi, mutualiser les ressources au niveau opérationnel et intermédiaire pour améliorer la qualité de la vaccination couplée au suivi nutritionnel du couple mère et enfant.
La malnutrition est identifiée comme un facteur de risque de séroconversion insuffisante pour la poliomyélite dans le contexte d’une région sujette à des flambées de poliovirus dérivé d’un vaccin (VDPV).
45% des enfants de moins de cinq ans souffre de la malnutrition chronique
En République démocratique du Congo (RDC), 45% des enfants de moins de cinq ans souffre de la malnutrition chronique (taille / âge et 7% d’enfant de la même tranche d’âge souffre de la malnutrition aigüe sévère (poids / âge).
Selon la Directrice adjointe du Programme national de la nutrition (PRONANUT), les enfants souffrant de la malnutrition dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) présentent souvent une efficacité vaccinale réduite, en particulier pour les vaccins oraux comme la polio et le rotavirus, en raison d’une réponse immunitaire altérée.
Les carences nutritionnelles, notamment en vitamine A et en zinc, ainsi que des facteurs environnementaux tels que le manque d’hygiène, a-t-elle souligné, exacerbent ce problème.
« Il manque un cadre global qui intègre les facteurs nutritionnels, immunitaires et environnementaux »,a-t-elle fait observer en terme de recommandation.
Ce 4ème Forum a réaffirmé l’engagement du Gouvernement congolais et de ses partenaires, notamment le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; du Gavi, du programme alimentaire Mondiale et le Banque Mondiale à renforcer la vaccination de routine, à lutter contre la polio, la malnutrition, et le cancer du col de l’utérus en adoptant une stratégie multisectorielle.