Dans la nuit du 27 au 28 octobre, un jeune homme nommé Ombeni a été tué par balles dans sa boutique.
La colère et la peur gagnent les habitants d’Ibanda, qui dénoncent une insécurité devenue quotidienne.
D’après des témoins, les assaillants ont fait irruption sans avertissement, armés jusqu’aux dents. Ils ont exigé l’argent du jour avant d’abattre froidement le jeune commerçant. Un meurtre de trop dans une commune où les braquages se multiplient sans relâche.
Les jeunes du quartier ont tenté de transporter Ombeni à l’hôpital, mais leurs efforts ont été vains. « On a couru avec lui jusqu’à Panzi, mais il saignait trop… il n’a pas survécu », raconte David, un voisin, les larmes aux yeux.
Face à cette tragédie, Murhula Machumbiko, président de la société civile d’Ibanda dénonce un climat d’insécurité totale.
« Comment expliquer que des bandits circulent librement la nuit, alors que des patrouilles sont censées sécuriser nos avenues ? », s’interroge-t-il avec amertume.
La société civile communale d’Ibanda réclame une action urgente des autorités pour restaurer la confiance de la population. Elle redoute que ce drame n’alimente des représailles ou une justice populaire incontrôlée.
Expert en gouvernance locale, Docteur Cirimwami Mute, suggère la mise en place d’un plan provincial de sécurité de proximité.
« La criminalité à Bukavu est désormais structurée. Seule une approche communautaire coordonnée peut inverser cette tendance inquiétante », alerte-t-il.


