Le Directeur general de l’Institut National de Santé Publique (INSP) s’est réjoui des résultats obtenus à l’issue de la deuxième enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (MNT) en Rdc. Conduite selon l’approche STEPWISE, cette enquête permet au pays de disposer des données fiables et actualisées sur ces maladies.
Selon le Docteur Dieudonne Mwamba, qui s’exprimait lors d’un atelier de restitution, cette enquête vise à mettre à la disposition du pays des données fiables et actualisées, constituant une étape décisive dans l’anticipation, la planification et la réponse aux défis posés par les maladies non transmissibles, en vue d’orienter efficacement les politiques et interventions de santé publique.
Présent à cet atelier, le ministre congolais de la santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Dr Samuel Roger Kamba, a salué la qualité du travail accompli par les équipes techniques et les enquêteurs de terrain, soulignant l’importance stratégique de ces données pour l’élaboration et l’orientation des politiques publiques de santé en République démocratique du Congo.
Même son de cloche les partenaires techniques et financiers, notamment l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ils ont loué l’aboutissement de cette enquête et exprimé le souhait de voir l’initiative être étendue à d’autres provinces du pays, afin de renforcer la base nationale de données sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles.
Les résultats de l’enquête révèlent que, malgré une relative stabilité de certains facteurs de risque, la croissance démographique entraîne une augmentation significative du nombre de personnes exposées aux maladies non transmissibles, renforçant ainsi leur poids sur le système de santé national.
L’étude met également en évidence une diminution de l’inactivité physique, considérée comme un signal encourageant dans les efforts de prévention.
Le Ministre a rappelé la position de l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissant désormais l’obésité comme une maladie à part entière, insistant sur la nécessité de renforcer les actions de prévention et de prise en charge des maladies non transmissibles.
Face à ces constats, le Gouvernement de la République a annoncé plusieurs mesures clés, notamment:
l’intégration de la prévention des maladies non transmissibles dans les bases de données sanitaires nationales ;
le renforcement de la prise en charge communautaire, en particulier dans les zones rurales où l’accès aux services de santé demeure limité ;
la promotion de la médecine de famille et une meilleure répartition des professionnels de santé afin de renforcer la prévention et le suivi au niveau communautaire.
Le Ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à poursuivre la surveillance épidémiologique de la population congolaise et à renforcer la collaboration avec les partenaires techniques et financiers, en particulier l’OMS, afin de réduire durablement l’impact des maladies non transmissibles en République démocratique du Congo.
A travers l’INSP, le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, a enfin encouragé les institutions de santé et les chercheurs à approfondir les analyses et à produire des études complémentaires sur les maladies évitables, afin de soutenir une prise de décision fondée sur des évidences scientifiques.
Soulignons que cette enquête a été réalisée par l’École de Santé Publique dans les provinces de Kinshasa, de la Tshopo et du Kasaï Oriental, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que des partenaires techniques et financiers.


