Face à la rupture totale d’approvisionnement en médicaments, les acteurs de la société civile des hauts plateaux de Fizi lancent un cri d’alarme. Ils appellent à une intervention humanitaire immédiate et à la réouverture des axes menant à Minembwe.
La société civile locale s’inquiète du silence de Kinshasa et de la communauté internationale face à la crise sanitaire qui sévit à Minembwe. Dans un mémorandum adressé aux autorités provinciales, elle dénonce l’abandon des populations dans les zones enclavées.
« Nos structures de santé sont à bout de souffle. Sans médicaments, les malades meurent chaque jour », déplore Déborah Rukundo, membre de la coordination de la société civile à Fizi. Selon elle, l’absence des partenaires humanitaires a aggravé une situation déjà dramatique.
Le vice-gouverneur Gaddy Mukiza, en visite sur place, a promis d’intercéder auprès des services compétents pour un couloir humanitaire. « Nous devons rouvrir les routes et sécuriser les convois de médicaments », a-t-il assuré.
Les organisations locales réclament également un appui logistique et financier pour relancer les structures de santé communautaires. « Même un petit centre de soins ne reçoit plus rien depuis des mois », explique un représentant de la société civile de Minembwe.
La société civile appelle enfin les groupes armés à cesser les hostilités pour permettre aux humanitaires de reprendre leurs activités dans la région.