Au Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo, le paysage du transport lacustre a subi une transformation significative en raison de l’instabilité sécuritaire et des conditions économiques précaires exacerbées par le conflit du M23.

Alors que le trafic des personnes sur le lac Kivu a considérablement diminué ces derniers temps, cette situation paradoxale entraîne des conséquences inattendues. Les acteurs du secteur semblent moins vigilants face aux exigences de sécurité et de contrôle.

En effet, la baisse du nombre de passagers pourrait donner lieu à un relâchement inquiétant des normes de sécurité, compromettant ainsi la sûreté des usagers tout en augmentant le risque d’accidents tragiques.

Idée Bakulu, ancien gestionnaire du secteur du transport lacustre, alerte sur cette dérive préoccupante. Selon lui, l’absence d’inspections rigoureuses et d’équipements adéquats pour les embarcations, notamment celles reliant l’île Idjwi à Goma, pose un danger tangible. Les récents événements tragiques survenus sur le lac Kivu viennent rappeler combien il est crucial de maintenir des standards élevés de sécurité. Les rames, voiles et moteurs insuffisamment vérifiés peuvent rapidement se transformer en véritables pièges pour leurs passagers, et la nécessité d’une régulation stricte devient alors imminente.

Face à cette menace, Bakulu appelle fermement les acteurs du secteur à prendre conscience de la situation et à agir en conséquence. Il insiste sur l’importance d’un encadrement rigoureux du transport lacustre pour prévenir d’éventuels sinistres. Les tragédies passées devraient servir d’avertissement : la protection des passagers et la sécurisation des opérations doivent primer sur toute autre considération. En rassemblant les acteurs concernés autour de cette problématique, il est possible d’instaurer des mesures efficaces qui préserveront la vie humaine et garantiront un transport lacustre plus sûr, même en période de conflit et d’instabilité.

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