Dans le groupement d’Irambi-Katana, la malnutrition frappe de plein fouet les enfants déplacés ayant fui les combats autour du PNKB. Les structures sanitaires locales tirent la sonnette d’alarme.
Sous les tentes improvisées, des dizaines d’enfants présentent des signes inquiétants : ventres ballonnés, maigreur extrême, teint jaunâtre. Le Dr. Kabene Balagizi, médecin chef de zone de Kaniola, redoute une catastrophe sanitaire. “Nous manquons de tout : lait thérapeutique, médicaments, personnel. Ces enfants meurent lentement.”
Les causes sont multiples : absence de nourriture, manque d’eau potable et d’hygiène, promiscuité. Les femmes enceintes et allaitantes, elles aussi, souffrent d’anémie sévère. “Depuis que nous avons fui, je n’ai plus eu un vrai repas”, murmure Espérance, 23 ans, en serrant son bébé squelettique contre elle.
Les ONG humanitaires peinent à accéder à la zone à cause de l’insécurité persistante. Pendant ce temps, les habitants de Kabamba partagent leurs maigres vivres avec les déplacés, aggravant leur propre précarité.
Face à l’urgence, les experts appellent à une réponse coordonnée entre le gouvernement provincial et les agences humanitaires. Sans action rapide, préviennent-ils, une génération entière risque d’être sacrifiée.


