A Kabungo, la peur de nouvelles attaques armées paralyse la fréquentation scolaire. Enseignants et parents craignent pour la sécurité des enfants, tandis que les écoles rurales peinent à fonctionner normalement.

L’attaque armée survenue dans la nuit du 14 octobre 2025 à Kabungo n’a pas seulement causé des pertes matérielles, elle a aussi ravivé la peur parmi les jeunes écoliers. Dès le lendemain, plusieurs écoles primaires et secondaires du groupement de Mudusa ont enregistré une baisse de fréquentation, selon des sources éducatives locales.

Les parents, encore traumatisés par les coups de feu, hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, craignant une nouvelle incursion. Les enseignants, eux aussi, redoutent de se rendre dans les établissements situés à proximité des zones non sécurisées. « Nous voulons enseigner, mais pas au péril de nos vies« , confie un instituteur du village voisin.

La société civile déplore que cette situation d’insécurité chronique sape les efforts du gouvernement provincial pour promouvoir l’accès à l’éducation dans les zones enclavées. Elle appelle à la mise en place d’une sécurité scolaire permanente, notamment par la présence visible de la police de proximité.

Dans un contexte où l’école est perçue comme un refuge pour les jeunes, chaque attaque représente une régression dramatique. Plusieurs organisations locales de défense de l’enfant envisagent de lancer des campagnes de sensibilisation pour inciter à la reprise des cours en toute sécurité.

Les experts en éducation tirent la sonnette d’alarme : si rien n’est fait, une génération entière risque d’être sacrifiée, faute de conditions d’apprentissage stables et rassurantes.

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