Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo a abrité l’atelier consultatif sur la supplémentation en micronutriments multiples (MMS) pour les femmes enceintes et allaitantes.
Organisé en collaboration avec l’Association des nutritionnistes et diététiciens du Congo (Anudico) avec l’appui de l’Ong internationale ENDA SANTE, cet atelier d’un jour a eu pour objectif d’obtenir l’engagement de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre de la supplémentation en micronutriments multiples (MMS) des femmes enceintes et allaitantes.
Selon le Directeur du Programme national de la nutrition (Pronanut), c’est depuis 2021 que la République démocratique du Congo est passée de la supplémentation de l’acide sulfurique et du fer vers la supplémentation en MMS. Cependant, seules 1 millions des femmes enceintes et allaitantes y ont accès.
« Il y a des réformes qui sont en train d’être faites en termes de paquets autour de la Couverture santé universelle dont bénéficient plus d’un millions de femmes enceintes. Or, lorsqu’on regarde il y a encore un gap important à combler car, plus de 4 millions de femmes n’en bénéficient pas. Il y a donc, lieu que l’on voit comment combler ce gap. Voilà pourquoi ce matin, grâce à l’appui de ENDA SANTE à travers l’Association des nutritionnistes et des diététiciens du Congo, cet atelier a pour but que nous puissions travailler ensemble pour voir comment mobiliser d’avantage afin de combler ce gap autour de la supplémentation des femmes et allaitantes avec les MMS », a indiqué le Directeur de Pronanut Monsieur Bruno Bindamba Senge, visiblement confiant de voir le pays relever ce défi.
Les résultats d’une enquête menée au mois d’octobre 2024 à Kinshasa sur les Micros nutriments multiples, indiquent que 13, 4% des femmes en âge de procréer sont maigres. 50 % d’entre elles sont anémiques.
D’où toute la nécessité de maximiser les efforts afin que les MMS couvrent l’ensemble du pays. C’est ce qu’a plaidé le président de l’ANUDICO, Monsieur Mutamba Taboy. C’était en ces mots: « Il faut inscrire les MMS dans la liste des médicaments essentiels afin que le pays soit en mesure de commencer à buudgétiser cela ».
S’exprimant à cet effet, le Point focal de l’Ong internationale ENDA SANTE, a émis de voir de cette rencontre être une occasion non seulement de diagnostiquer les défis mais aussi et surtout de formuler des propositions concrètes et coordonner capables de faire progresser l’agenda et la nutrition maternelle en Rdc. C’était avant d’assurer au Gouvernement congolais le soutien de sa structure.
« ENDA SANTE au côté de ses partenaires, demeure engagée à soutenir les efforts du Gouvernement congolais de faire du droit à la santé une réalité pour toutes les femmes enceintes et allaitantes », a déclaré Monsieur Bogol Mbope.
Tout en saluant l’apport important de cette Ong internationale, le Directeur de cabinet du ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le docteur Romain Moboyayi, a reconnu les défis auxquels le pays est confronté pour être complétement couvert en MMS. Parmi ces défis, il y a ceux liés à l’approvisionnement qui n’est que d’un million par an, soit 17% de couverture nationale. Il n’y a qu’un seul partenaire Vitamine Engine. A cela s’ajoutent les aspects logistiques et communicationnels pour soutenir la santé et de la mère et de l’enfant.
» (…) cet atelier devra permettre à toutes les parties prenantes de proposer les actions concrètes et les opportunités en vue de l’amélioration de la mise en œuvre de la MMS en Rdc et d’en augmenter l’utilisation. Je profite de cette occasion propice pour en appeler à la bonne volonté de tous de s’engager résolument, chacun en ce qui le concerne, pour la santé du couple mère-enfant. Je reste qu’ensemble, nous allons relever ces défis, qui constitue un paramètre clé d’amélioration d’indicateurs de santé publique dans notre pays », s’était exprimé le Directeur de cabinet du ministre de la Santé publique.

									 
					
