Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo abrite pendant deux jours, soit du 05 au 06 mars 2025, le 4ème Forum national sur la « Vaccination et l’éradication de la poliomyélite », sous le thème : « Immunisation, nutrition et prévention du cancer du col de l’utérus ».
Selon le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba qui représentait le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, éradiquer la poliomyélite sur le sol congolais et garantir un accès équitable pour tous et tous les enfants, est un devoir moral.
A cet effet, a-t-il dit : « Je veux que ce forum soit un tournoi décisif où des discussions et des recommandations doivent se traduire en actions tangibles avec des résultats mesurables. Les engagements pris doivent se refléter dans le quotidien de nos populations. À ce titre, j’engage le gouvernement à libérer le financement nécessaire pour assurer la disponibilité continue des vaccins, à suivre personnellement chaque trimestre les performances de la couverture vaccinale, à renforcer le plan d’urgence pour la vaccination (plan Mashako), à accélérer l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus et à créer un cadre provincial efficace pour la couverture santé universelle (CSU) ».
S’agissant des vaccins, le ministre a souligné que c’est l’un des points sur lesquels le Gouvernement a fait d’énormes avancées de l’histoire de la médecine. Car, ils sauvent plus de millions de vies chaque année en protégeant plus de 20 maladies infectieuses dont la rougeole, la tuberculose et bien sûr la poliomyélite.
Pourtant, contraste-t-il, en République démocratique du Congo, le taux de vaccination demeure alarmant. 1 million d’enfants ne sont pas du tout vaccinés, des millions d’autres n’ont reçu que partiellement des doses nécessaires.
« Nous sommes encore loin de l’objectif 90% de couverture vaccinale fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a-t-il avoué.
La vaccination étant un droit fondamental et une responsabilité collective que chaque enfant congolais mérite pour un avenir sans polio, rougeole et autres maladies évitables par la vaccination, le ministre congolais a ainsi, engagé le Gouvernement à relever ce défi. C’était devant les multiples partenaires, qui soutiennent cette initiative. A savoir : Gavi, OMS, UNICEF, Fondation Gates, Alliance vaccin…
S’exprimant à son tour, le Coordonnateur du Conseil national de la Couverture santé universelle (CSU), le Docteur Polydor Mbongani Kabila, a fait savoir que ce forum va davantage mobiliser tout le monde sur l’impulsion de l’autorité suprême. Car, le suivi des autorités locales permettra d’identifier les mécanismes concrets d’implémentation d’un système vaccinal. C’était avant de souligner la nécessité et l’urgence de maintenir les engagements en faveur de la Déclaration de Kinshasa et d’accroître le financement du Programme élargi de vaccination (PEV) avec les ressources domestique.
Intervenant virtuellement, le Directeur régional par interim de l’OMS, le Docteur Chikwe Ihekweazu, a dressé trois priorités essentielles afin de faire progresser la vaccination en Rdc.
Il s’agit d’assurer un financement durable de la vaccination, d’intégrer la vaccination dans les soins de santé primaires, et enfin d’accélérer l’initiative du « Grand Rattrapage ». Il s’agit pour ce pays de rattraper le déficit de protection immunitaire résultant de la COVID-19 pour relancer la vaccination à l’échelle mondiale.
«Passons des engagements à l’action en veillant à ce que chaque enfant reçoive les vaccins qui lui sauveront la vie. Ensemble, nous pouvons construire une Afrique plus saine et libérée des maladies », avait-il interpellé l’assistance, avant d’assurer au Gouvernement congolais le soutien de son organisation, qui se tiendra aux côtés de Congolais, et leur offrira des orientations politiques, une planification stratégique et un appui à la lutte contre les épidémies afin de combler les déficits en manière d’immunité.
Soulignons que ce 4ème Forum vise à réaffirmer l’engagement du gouvernement et de ses partenaires, notamment le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Gavi, à renforcer la vaccination de routine, à lutter contre la polio, la malnutrition, et le cancer du col de l’utérus en adoptant une stratégie multisectorielle.